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Prochains jours sombres : révélations intrigantes, alerte générale à la population

Affrontements entre les bulu et les bamilékés à Sangmélima

Fri, 26 May 2023 Source: www.camerounweb.com

Des destructions massives ont été constatées à Sangmélima entre des ethnies qui se sont jetés dans une guéguerre dangereuse. Du sang a été répandu et des commerces ainsi que des infrastructures socio collectives furent démolies. Peut-on craindre le pire ? En tout cas, ce n’est pas la première fois que tels écarts de conduite se produisent.

Et l’écrivaine Calixthe Beyala s’en désole : « Sangmélima, une ville à prétexte aux ameutes. Et à la chasse à l'homme. Il y a quelques deux (02) ou trois (03) ans en arrière les bamilékés et les bororos furent les victimes expiatoires de ce rejet de l'autre sous prétexte qu'un bulu aurait été tué par on ne sait point qui, d'ailleurs, il s'avéra par la suite que c'était faux », écrit-elle.

La romancière ajoute que « cette fois un bulu aux plaies inguérissables et qui meurt suite à ses moult infections, montre du doigt un bamoun qui lui aurait jeté un sort. Et voilà les bamoun persécutés, les magasins vandalisés, les hommes blessés par une meute de soi-disant propriétaire de naissance de cette ville ».

Par-dessus tout c’est « une chasse à l'homme systématique qui donne le tournis. Est-ce à dire que deux (02) individus ne peuvent pas s'affronter sans faire appel au tribalisme, à la haine de l'autre, à ces fameux "rentrer chez vous ?". Le Cameroun va mal. Et ce mal est profond », conclut Calixthe Beyala.

La vérité éclate : comment le régime de Yaoundé a déclenché l'effusion de sang à Sangmélima

Des violences ont éclaté entre les bulu et les bamilékés ces dernières heures. Au centre des affrontements, on parle de la mort d’un bulu qui aurait été tué par un bamoun. Les conséquences immédiates sont alarmantes et tout le monde craint que le pire arrive prochainement.

À en croire l’avocat Me Christian Bomo Ntimbane qui a beaucoup analysé la situation, le problème est ailleurs, il ne s’agirait pas selon lui d’une question tribale : « Mise au point : émeutes de Sangmélima. Ce n'est pas une affaire de tribalisme. Cette jeunesse qui s'attaque aux commerces et boutiques des commerçants à Sangmélima est manipulée dans le cadre de règlements de compte politiques entre élites pouvoiristes.

Le département du Dja et Lobo et particulièrement l'arrondissement de Sangmélima est sous la coupe de curieux acteurs politiques manœuvriers, délateurs et calomniateurs, prêts en s'entretuer pour des strapontins et autres avantages que leur confèreraient leurs positionnements derrière telle ou telle ponte du régime.

À cette jeunesse instrumentalisée, il faut ajouter une autre partie, la plus agressive, désœuvrée, sans emploi, vivant dans une misère indescriptible et qui profite de tels événements pour piller. Le taux de chômage à Sangmélima est des plus élevés au Cameroun.

La quasi-totalité des jeunes non scolarisés vivant en ville, sont des chômeurs et sans perspective d'emploi. Il n'y existe pratiquement pas d'entreprises en dehors de ces quelques boutiques détenues d'ailleurs et en majorité par des ressortissants d'autres régions.

L'histoire de la mort prétendument donnée mystiquement par un jeune ressortissant bamoun, et qui serait à l'origine des émeutes est un prétexte pour semer le chaos et faire tomber l'un des camps politiques rivaux.

Les bamoun, bamilékés, nordistes, anglophones... n'ont aucun problème de vivre ensemble à Sangmélima. Ils y vivent depuis des décennies et continueront à y vivre. La Société civile des réconciliateurs par ma voix demande à cet effet, à tous les commerçants victimes ou agressés de prendre mon attache in box en vue des procédures judiciaires adéquates.

Le Cameroun est institutionnellement une République et un État de droit. Aucun individu ne doit se permettre de porter atteinte aux personnes et à leurs biens quelle que soient les raisons ou les circonstances ».

Source: www.camerounweb.com