Lors de la récente convention du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), la reconduction de Maurice Kamto à la présidence nationale pour les cinq prochaines années n'a pas manqué de susciter des réactions. Selon Eric Mathias Owona Nguini, intervenant sur le plateau de l'émission "Libre Expression" sur Info Tv, cette réélection s'accompagne de l'exclusion délibérée de voix dissidentes.
« À l’occasion de cette convention, ce qui était prévisible a été une fois encore acquis. Le leader de cette formation politique (MRC, Ndlr) consolide sa position après avoir exclu toutes les voix qui voulaient s’opposer à sa logique », a déclaré Owona Nguini. Pour lui, ceux qui ont été exclus étaient principalement des critiques de l'éligibilité de Kamto, notamment en ce qui concerne la question de la limitation des mandats au sein du parti.
Poussant son analyse, Owona Nguini souligne que certaines exclusions peuvent être bénéfiques pour Maurice Kamto, car elles apaisent des éléments qui n'auraient pas accepté l'évolution actuelle. Cependant, ces mouvements internes ne sont pas sans susciter des controverses.
« Tout ça pour dire que la politique, c’est aussi la capacité à s’appliquer à soi, ce qu’on veut appliquer aux autres. Quand vous faites des leçons aux autres, il faut, pour être crédible, vous mêmes, vous soyez capables d’appliquer les principes, les orientations que vous proposez aux autres », souligne Eric Mathias Owona Nguini.
Ainsi, la réélection de Kamto au sein du MRC semble renforcer sa position, mais soulève également des questions sur la diversité des voix au sein du parti et la gestion des divergences d'opinion.