Programme spatial : Biya sort 2 milliards CFA pour l’étude de faisabilité

Au Cameroun la nouvelle choque plus d’un. Alors que le système éducatif est paralysé depuis la rentrée scolaire 2023-2024 par des grèves au secondaire et à l’université, les Camerounais viennent d’apprendre que le Cameroun va débourser plus 2 milliards F CFA pour une étude technique approfondie en vue de la mise en œuvre d'un programme spatial au Cameroun. Le marché d'un montant de 2. 012 061 089 FCFA est gagné par la société Groupement de Bureau d'Etudes Techniques EUROCONSULT.INTEGC basée à Yaoundé. Elle dispose de 11 mois pour rendre les résultats de ses études.

Pour Remi Tassing, les priorités du gouvernement ne sont pas en adéquation avec les besoins des populations. « 2 milliards FCFA. Vous ne payez pas vos enseignants et vos médecins fuient pour le Canada mais vous dépensez 2 milliards FCFA pour l'«Étude approfondie en vue de la mise en œuvre du programme spatial au Cameroun», a-t-il déclaré sur le réseau social X.

Ce n’est pas la première que le Cameroun exprime sa volonté de conquérir l’espace.

En Aout 2019, le Cameroun à travers son ministère des postes et télécommunications a annoncé le démarrage d’un programme spatial dénommé CAMSPACE. À l’occasion du 2ème sommet États-Unis – Afrique Paul Biya a réitéré son ambition de « conquérir l’espace » .

« Je fais en effet le constat que l’Afrique est particulièrement favorable au déploiement et à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication qui dépendent actuellement de la mise en orbite des satellites de télécommunications. Conquérir l’espace me semble donc être une opportunité et un impératif. Dans cette dynamique, la coopération avec les pays partenaires qui ont une avance certaine dans ce domaine est primordial. Je me félicite donc de ce que la question soit abordée ici ce jour étant donné que les états Unis sont à la fois des pionniers de l’exploration de l’espace et des acteurs principaux de la mise en orbite de satellites qui nous sont si essentiels. », avait déclaré Paul Biya.