Projet d’exploitation minier de Mbalam entre le Cameroun et le Congo ; importante mise au point après la sortie de Boris Bertolt

Lenteur dans l'éxécution du projet

Tue, 24 Oct 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans un post publié sur la page Facebook de Boris BERTOLT ce 23 octobre 2023, un faisceau d’informations, revenant sur la genèse du projet d’exploitation des gisements de minerai de fer d’Avima, Badondo et Nabeba, font état de possibles retards dans la réalisation de ce méga-projet qui a reçu l’onction des deux chefs d’Etat Camerounais et Congolais.

Le post intitulé « Les procédures judiciaires vont retarder le lancement projet transfrontalier entre le Cameroun et le Congo autour de la mine de Mbalam », sème la confusion quant à ce projet ambitieux pour lequel les deux chefs d’Etat nourrissent d’amples espoirs.

De fait, Alexandre MBIAM, présenté dans le post comme inconnu dans le secteur minier camerounais et africain, est en réalité co-fondateur et vice-président de la Fédération minière du Cameroun depuis 2014. Diplomé du MIT, ancien consultant en finance au sein du cabinet Deloitte a New-York, il est le coordonateur de ce grand projet transnational d’exploitation minière de minerai de fer d’Afrique, en tant que directeur général de Bestway Finance Ltd.

Revenant sur le projet d’exploitation du minerai de fer entre le Cameroun et le Congo, il faut dire qu’il est impérieux de dissocier le projet d’exploitation du gisement de minerai de fer de MBALAM au Cameroun des gisements congolais d’AVIMA, NABEBA ET BADONDO qui ont fait l’objet de la signature d’accords contraignants entre l’Etat du Cameroun, la République du Congo et le Consortium BESTWAY FINANCE LTD et AUSTSINO le 25 février 2022 à Yaoundé, en vue de la construction d’une voie ferrée à double voie de 540 kilomètres sir le territoire camerounais, et d’un Terminal Minéralier d’une capacité de traitement de 100 millions de tonnes de fer par an au port autonome de Kribi, plus précisément à Lolabe, ne sont en rien concernés par une quelconque entrave judiciaire de la part de SUNDANCE RESOURCES.

Bien plus, le Méga-projet minier transfrontalier Cameroun-Congo fait l’objet d’une attention soutenue des deux Etats et suit aujourd’hui son cours en ce qui concerne le bouclage des dernières étapes devant permettre, au cours du 4ème trimestre 2023, le lancement technique des travaux. C’est dans ce sillage que le 22 septembre 2023 à Beijing en Chine, Alexandre Mbiam et son associé Cédric Ketchanga, ont réuni les partenaires du projet à Beijing le 22 septembre 2023. En présence du ministre d’Etat congolais des Industries minières et de la Géologie, Pierre Oba, avec à ses côtés l’ambassadeur de la République du Congo en Chine, Jean Jacques Luc Nyanga et de ses plus proches collaborateurs, les dirigeants de Bestway ont entretenu l’auditoire sur les grandes étapes du projet.

Les autorités congolaises ont de ce fait été longuement édifiées sur le niveau de mise en œuvre du projet et les énormes efforts abattus pour boucler la mobilisation des financements. Les échanges avec la délégation congolaise se sont d’ailleurs poursuivis 26 septembre 2023. Cette réunion préparatoire à la mise en œuvre effective du projet d’exploitation conjointe des gisements du minerai de fer d’Avima, Badondo et Nabeba, situés au nord du Congo, et de Mbalam en territoire camerounais, a permis de réitérer la ferme détermination du Consortium d’entreprises conduit par Bestway Finance Ltd, et dans lequel on retrouve entre autres CRCC, Baowu Steel, Tsingshan Holding Group, à tenir ses engagements contractuels. Cette séance de travail a permis de mettre en relief les retombées sociales et économiques de l’exploitation conjointe des gisements de minerai de fer sus évoqués en faveur de la République du Congo et de l’Etat du Cameroun : des milliers d’emplois en perspective de part et d’autre, sans oublier les importantes recettes fiscales et royalties dans les Trésors Publics congolais et camerounais.

Le DG de Bestway FINANCE LTD, Alexandre MBIAM a annoncé que la cérémonie de pose de lancement technique de ce mégaprojet minier commun à ces deux Etats est annoncée pour le quatrième trimestre 2023, suivie dans la foulée du démarrage des travaux de construction du chemin de fer reliant le Congo au Cameroun et du terminal minéralier au port de Kribi.

Ces deux infrastructures constituent l’épine dorsale de ce mégaprojet qui va nécessiter la somme de 10 milliards de dollars. À la suite des éclairages sur le montage du financement, les dirigeants du consortium ont déroulé l’historique du projet depuis 2020.

Aussi leur a-t-il rappelé que Sangha Mining Development (SASU), filiale de Bestway Finance LTD, détient l’ensemble des trois Permis d’exploitation d’Avima, Badondo et Nabeba, attribués le 30 novembre 2020. Des permis délivrés à la suite des trois Conventions minières desdits gisements. A travers sa société sœur Cameroon Mining Compagny (CMC), le groupe a été déclaré attributaire, par décret présidentiel du 17 août 2022, du Permis d’exploitation en vue de l’exploitation industrielle du gisement du minerai de fer de Mbalam.

C’est aussi le lieu de préciser et d’annoncer que dans le cadre de l’exploitation du gisement du minerai de fer de MBALAM dont CAMEROON MINING COMPANY a obtenu le permis d’exploitation en août 2022, l’Etat du Cameroun et la République du Congo sont en pourparlers pour la conclusion d’accords contraignants en vue de la construction d’une ligne de chemin de fer de 70 kilomètres devant relier MBALAM au Cameroun, à NABEBA au Congo en vue du transport du minerai de fer extrait de cette mine camerounaise.

S’agissant des entraves judiciaires de l’ex-opérateur australien, Sundance Resources Group, il convient de rappeler que Sundance n’a JAMAIS OBTENU de PERMIS d’EXPLOITATION sur le gisement du minerai de FER de MBALAM au CAMEROUN.

Des faits et documents consultables peuvent attester de ce que Sundance, par le truchement de sa filiale locale, Cam Iron, a obtenu en 2012 une convention minière en vue de l’exploitation du gisement de fer de Mbalam. Par celle-ci, la société australienne disposait de deux ans pour prouver ses capacités financières et techniques.

En 2014, au terme du délai imparti pour prouver son expertise technique et financière, Sundance n’ayant pas atteint l’objectif à lui assigné par la convention minière, demande un délai additionnel à l’État du Cameroun. La compagnie australienne en profite dans la même veine, pour demander à l’Etat sa participation massive à l’effort de réalisation du projet. Cette requête sera couronnée par un accord de transition en 2015 à l’issue duquel, Sundance doit faire la preuve de ses capacités financières et techniques.

En 2018, au terme du délai de grâce exceptionnel accordé à Sundance, la convention minière signée en 2012 expire de plein droit.

N’ayant jamais pu faire la preuve de ses capacités financières et techniques, Sundance est demeurée dans l’incapacité d’obtenir un Permis d’Exploitation industrielle pour FER à MBALAM.

C’est ainsi qu’en décembre 2020, Sundance décide d’attaquer le Cameroun à la Chambre de Commerce Internationale pour non attribution du permis d’exploitation du gisement du minerai de fer de Mbalam, malgré l’évidente incapacité technique et financière dont la société a fait preuve durant 12 ans.

Les actes d’exploitation, notamment le permis de recherche et la convention minière sur le gisement du minerai de fer de Mbalam, ont donc expiré en 2018 et n’ont jamais fait l’objet de prorogation ni de renouvellement. Sundance va déposer une demande de renouvellement du permis de recherche la même année ; mais celui-ci ayant expiré car ayant atteint le nombre maximum d’extensions possibles en vertu du Code minier du Cameroun, il lui était impossible de prétendre à quelque exploitation que ce soit. Ce qui entraîne la déchéance des droits constatée par les autorités minières camerounaises.

Source: www.camerounweb.com