La désillusion a été grande pour un groupe de conseillers municipaux qui a pris l'initiative de destituer le maire de la commune de Maroua 1er. Le projet a reçu une fin de non-recevoir du préfet du département du Diamare qui demande aux frondeurs de revoir leur copie.
C'est normalement le 16 août dernier que le sort du maire de la commune de Maroua 1er devrait être scellé. Une note ainsi été envoyée au préfet l’informant de la convocation d'une session extraordinaire de destitution du maire. Après lecture de la pétition, le représentant de l'autorité centrale a fait constater aux conseillers municipaux, la violation de l'article 226 al 2 du code général des collectivités territoriales décentralisées.
Le premier grief porter par le préfet contre la démarche des frondeurs est l'absence d'une audition préalable du maire. " L'alinéa 2 précise expressis verbis que dans une telle hypothèse, les mis en cause doivent préalablement avoir été entendus pour être destitués par délibération du Conseil Municipal. Or il me semble que cette formalité substantielle n'ait pas encore été accomplie", fait remarquer le préfet.
Le second point évoqué par l'autorité administrative est la non authentification des signatures des pétitionnaires. " La liste des signatures accompagnant votre pétition ne permet pas de m'assurer de leur authenticité. Car pour leur soutenabilité, les signatures apposées doivent matériellement être certifiées par une autorité compétente afin de dissiper doute et suspicion et leur conférer la force légale », poursuit le préfet.
Au regard de tous ces éléments, il refuse de réserver une suite favorable à la démarche des conseillers municipaux frondeurs.