A l'issue de l'opération qui a éjecté de son fauteuil l'ancien directeur général de la Camwater, le ministre de l'énergie et de l'eau a craché tout son venin sur le Dg vaincu. A genou. Désarmé.
Certains observateurs ont traité d'indécents certains termes du discours que Basile Atangana Kouna a tenu lundi dernier au sortir de la session extraordinaire du conseil d'administration qui a vu le limogeage de l'ancien directeur général, Jean William Sollo. Le ton de cette intervention publique, qui serait plus intime dans le huis clos de la session extraordinaire du conseil d'administration, trahit tout le courroux du système, ou tout au moins, du ministre à l'endroit de cet ancien directeur. En parcourant le texte (manuscrit) que Basile Atangana kouna a concocté à l'occasion, les dents serrées, on peut deviner tout le mal qui est reproché au déchu.
Mais difficile de comprendre que Basile Atangana Kouna parle ainsi d'un haut cadre de l'administration camerounaise, comme lui, susceptible de rebondir demain. Comme on ne prédit rien sous le renouveau de Paul Biya. Et surtout, sur le plan politique, ancien maire d'Akono, leur ville d'origine.
Dans ce style, on peut se rappeler le discours de Robert Nkilli lorsqu'il est venu fêter la défaite de Jean Marcel Dayas Mounoune au port autonome de Douala, ou du Chantier naval et industriel du Cameroun lorsque Zacchaus Mongwe Forjindam a été détrôné. Mohaman San Tanimou a vécu la même humiliation. La liste est bien longue. « Entre camarades d'un même parti politique, il faut dire que les frères mangent aussi leurs frères. Comme leur président mangent aussi ses créatures», s'indigne un militant de l'opposition.