Le ministre de la santé a installé le nouveau directeur de l'institution hospitalière hier. Sans aucune allusion à la tragédie qui a marqué d'une tâche sombre cet hôpital. C'est Fritz Ntone Ntoné qui a eu le courage. Le nouveau directeur donne le ton.
Nommé par décret du premier ministre le 12 avril dernier, le nouveau directeur de l’hôpital Laquintinie est officiellement en poste. Il a été installé au cours d’une cérémonie riche en animation. Il remplace à ce poste Dr Jean II Dissongo qui a été limogé, après 4 ans à la tête de cet hôpital.
Si c’est une ambiance de fête, il a été difficile d’éviter les circonstances dans lesquels le nouveau directeur prend le contrôle de cet hôpital. En effet, comme l’a rappelé Fritz Ntonè Ntonè, cette nomination s’inscrit à la suite d’un évènement malheureux qui a agité la scène nationale et internationale.
Le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala qui est par ailleurs le président du comité de gestion de cet hôpital, a rappelé les différents défis qui attendent le nouveau patron des lieux.
« Vous prenez les règnes de l’hôpital, quatrevingtcinq ans après et à un moment où la côte est au plus bas. Vous devrez redonner une bonne image à travers la fonctionnalité de l’accueil, la prise en charge sans exigence de caution et la répartition équitable des primes », dixit Fritz Ntonè Ntonè.
Si Ntonè Ntonè a évoqué cette affaire scandaleuse de Koumatekel, André Mama Fouda n’en a pas fait cas. Saluant les « efforts fournis », par le directeur sortant de l’institution sanitaire, le ministre a rappelé sans doute pour le rassurer qu’il reste à la disposition de la république.
Au directeur entrant, il précise: « vous arrivez dans un environnement nouveau, vous avez à relever le défi de l’image de marque non seulement de l’hôpital mais aussi du personnel médical, d’une manière générale, je voudrais vous dire que les directives relatives à l’accueil, l’orientation et la prise en charge des patients devraient être votre premier chantier ».
Le nouveau directeur semble bien conscient de la lourde charge qui est la sienne dans les jours à venir. Entre accueil, orientation, prise en charge et les attentes des populations, le Pr Njock a déjà ses cartes. «Je dois dire que les chantiers sont exaltants et je mesure les privilèges et les opportunités que m’offre cette confiance du chef de l’État, matérialisée par le décret du premier ministre.
Mon plan, je vais dans 90 jours mettre en place des actions pour que le changement soit perceptible au cours du troisième mois de ma prise de fonctions», déroule le Professeur et bien plus , «universitaire que je suis, je ne peux pas tolérer qu’un hôpital d’application des facultés de médecine de Douala et de Buea, qu’il y ait une formation au rabais pour l’intelligencia Camerounaise des futurs infirmiers et médecins, dans un hôpital, il y a le clientélisme et rançonnement des malades.
Cet article, je les combattrais avec force et vigueur pour que je laisse au côté de Laquintinie , un hôpital formateur pour les futures générations», ajouteil , en précisant que l’effectivité du temps de travail des médecins dans son institution sera désormais mesurée par la biométrie.
Biographie
Agé de 49 ans, le nouveau directeur de Laqunitinie est spécialisé en Orl. Professeur titulaire à la faculté de médecine et des sciences biologiques de Douala depuis 2014, il est Marié et père de beaucoup d’enfants. Sa riche carrière professionnelle l’a amené tour à tour dans plusieurs hôpitaux.
En effet, il nous revient qu’il a démarré par l’hôpital général de Douala en tant que médecin généraliste de 1993 à 1995. Après sa spécialisation, il revient à l’hôpital général de Douala où il a été de 1998 à 2004 en tant que chef de service Orl. Par la suite, il est porté à la direction de l’hôpital de district de Bonassama en 2001 jusqu’en 2009.
De même en 2010, il a été nommé directeur régional de l’hôpital d’Edea. Il rejoint donc à partir de ce 12 avril 2016, l’hôpital Laquintinie et devra désormais y laisser ses marques.