Quand le président du TPI de Yaoundé veut favoriser l’hon. Kouinche

C’est une attitude que son avocat a déjà signalée au président du tribunal.

Fri, 30 Jun 2023 Source: Kalara

Saisi en tant que juge des requêtes pour autoriser la délivrance du duplicatum N°2 du titre foncier d’un lopin de terre que le patron d’Express Union est accusé d’occuper frauduleusement depuis 20 ans au quartier Bastos à Yaoundé, le président de la juridiction freine des quatre fers en dépit des documents qui accompagnent la demande du requérant et des réquisitions du ministère public. Le juge manœuvre au-delà de ce qui est prévu par la loi pour sauver les investissements de l’homme d’affaires.

La rencontre que le président du Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif (CA) envisageait d’organiser le 23 juin dernier dans son cabinet n’a pas eu lieu. Saisi en sa qualité de «juge des requêtes» depuis le 17 mai 2023 par M. Tasha Loweh Lawrence, ancien patron de la défunte Amity Bank, qui souhaite obtenir de lui, par ordonnance gracieuse, l’autorisation de se faire délivrer un duplicatum de son titre foncier (N°22781/Mfoundi) égaré, le président Georges Théophile Timba a décidé, avant de se prononcer, d’organiser vendredi dernier, une discussion contradictoire impliquant un certain M. Chedjou Jean-Marie et le responsable de la société SCI Nofic. C’est une démarche que M. Tasha Loweh trouve curieuse : la procédure engagée par le justiciable ne nécessite aucun débat selon la loi. Le projet du président Timba a donc été rejeté.

M. Tasha n’est pas loin de croire que le président du TPI de Yaoundé CA roule pour des personnes qui occupent sans droit ni titre son important domaine foncier au quartier Bastos à Yaoundé, au rang desquels l’homme d’affaires Kouinche Albert, à travers sa société immobilière (SCI Nofic). Le temps écoulé depuis le dépôt de sa requête, plus d’un mois aujourd’hui, et la tentative de dénaturation de sa procédure par l’implication d’acteurs étrangers à celle-ci en sont une parfaite illustration pour lui. Il a confié à Kalara attendre simplement que le président réponde à sa requête «dans un sens comme dans l’autre» pour décider de la conduite à tenir. C’est une attitude que son avocat a déjà signalée au président du tribunal.

Source: Kalara