Bruno Bidjang a envoyé un message "jugé grave" à un journaliste camerounais, dans le cadre de l'affaire Martinez Zogo.
"Les voilà qui nous attaquent et on ne dit rien. Quand va réagir et riposter les gens vont encore crier sur nous". Voici en substance le message qu'aurait envoyé Bruno Bidjang à Paul Daizy Biya, selon le lanceur d'alertes Boris Bertolt.
Boris Bertolt affirme également que Bidjang et sa famille ne sont pas au courant de ce qui lui est reproché.
Ci-dessous, les révélations faites par Boris Bertolt sur le cas Bruno Bidjang
"L’ascension de Bruno Bidjang n’aura été que de courte durée. Lui qui avait été nommé nouveau directeur général des médias du groupe l'Anedocte le 30 janvier 2023.
Le lundi 6 Février 2023, il sera arrêté à son domicile très tôt dans la matinée, tout comme son patron Jean Pierre AMOUGOU BELINGA. La veille les deux étaient pourtant ensembles au domicile du zomloa des zomloa, au complexe BEAC.
Après avoir passé trois jours au secrétariat d’Etat à La Défense ( SED), la situation du journaliste est actuellement la plus floue. Tout comme son patron, sa garde à vue a été renouvelée mercredi.
Mais, les proches de Bruno Bidjang, ne savent pas ce qui lui est reproché. Lui à qui ils ont conseillé de dire toute la vérité et rien que la vérité. Car jusqu’à mercredi en fin d’après-midi, Bruno Bidjang n’était toujours pas informé des charges qui pèsent contre lui. Pas surprenant dans la mesure où jusqu’ici il n’a pris part à aucune confrontation.
Bruno Bidjang a toujours clamé son innocence et affirme n’avoir été au courant de rien. Mais les enquêteurs indiquent entre autre détenir un message du journaliste révélé par l’exploitation du téléphone adressé à un autre journaliste du nom de Paul Daizy Biya au cours d’une conversation autour de Martinez Zogo où Bruno Bidjang écrivait: «Les voilà qui nous attaquent et on ne dit rien. Quand va réagir et riposter les gens vont encore crier sur nous».
Quelques jours après cet échange: Martinez Zogo a été enlevé et ass-ass-iné. Pour certains enquêteurs c’est la preuve qu’il était au courant. Problème: de sources judiciaires, «cet élément n’est pas une preuve directe de l’implication de Bruno Bidjang dans l’ass-ass-inat de Martinez Zogo. Les enquêteurs devraient avoir autre chose». Les prochaines heures s’annoncent déterminantes pour le sort du journaliste".