Dans la nuit du 24 au 25 mai dernier, des assaillants de Boko Haram ont assiégés pendant plus d’une demi-heure, les localités de Gakara et Dougdje (Extrême-nord) aux environs de 4h du matin. Après avoir passé au peigne fin des concessions, les malfrats ont enlevé quatre femmes qu’ils auraient conduits au Nigéria, peut-on lire dans le trihebdomadaire L’œil du Sahel du vendredi 26 mai 2017.
« Ils avaient des armes à feu et des lampes torches. C’est grâce à celles-ci qu’ils ont fouillé toute la concession en emportant au passage toutes nos réserves. Ils ont forcé mon épouse à les suivre au moment où ils quittaient les lieux. Ils m’ont demandé de ne pas la chercher car ils vont la faire marier à un des leurs une fois qu’ils auraient rejoint la localité de Valé au Nigéria », déclare l’époux de Doudjé Ismael prise en otage.
A en croire le journal, deux autres personnes ont été enlevées à Gakara et une jeune fille également, dans la même nuit à Dougdje. « Ils étaient une vingtaine et portaient tous des armes. Malgré leur nombre, je ne me suis pas laissé faire lorsqu’ils emmenaient ma fille. Ils m’ont roué de coups au point où je ne pensais plus me relever. Heureusement, j’ai été conduite au camp du BIR où des soins m’ont été administrés. Ma fille est innocente. Je ne sais pas à quel type de torture ils vont la soumettre », pleurniche la maman de la petite Aicha Liman Yacoubou, enlevée.
Le président du comité de vigilance de Gakara, qui a également conduit la maman d’une autre jeune fille enlevée par les éléments de la secte islamiste au camp du BIR parce que bastonnée, se dit inquiet des violences que ces kamikazes vont subir aux populations. « Auparavant, ils venaient chercher des vivres et repartaient sans faire de victimes. Nous avons compris désormais que nous pouvons également subir des conséquences fâcheuses de leurs attaques comme ceux des autres localités », déclare Kadi Die.