L’histoire a commencé lundi soir, un certain Bizimma, à bord de sa pirogue voulait se rendre à Bongor. Il transportait des sachets de whisky et des bidons d’essence. Mais il a été intercepté par les forces de maintien de l’ordre du Tchad postés le long de la rive du Logone.
Ceux-ci lui ont signifié l’interdiction de traverser la frontière après 17h. Et pour sanctionner son acte, ils lui ont pris sa marchandise avant de le ramener au Cameroun, précisément à Zébé, village situé à la lisière du Logone. Courroucé, Bizimma signale l’incident à ses frères et amis.
Ces derniers lui conseillent d’attendre, mais vert de colère, il décide d’aller reprendre sa marchandise. Quelques temps plus tard, les populations riveraines ont entendu des cris de détresse. Et plus rien. Jusqu’à ce jour, Bizimma est introuvable. Des sources contactées à Yagoua pensent qu’il aurait été bastonné et jeté dans le Logone.
Les autorités tchadiennes, sous la conduite de la préfète du Mato-Boney, Safia Ouanbig ont fait le déplacement de Yagoua pour voir plus claire sur la situation. La présence des soldats tchadiens sur le sol camerounais a aussitôt enclenché la colère des habitants de Yagoua et particulièrement ceux de Zébé qui les soupçonnaient d’avoir tué leur frère la veille.
Ils se sont rués sur les militaires tchadiens et les ont bastonnés, malgré l’intervention des autorités sécuritaires de Yagoua. Quatre d’entre eux ont été blessés. A savoir Adoum Bramdi 39 ans, Mahamat Nour Djimet 29 ans, Ahmaday Djiguide 34 ans et Faiçal Saladine. Ils ont aussitôt été conduits à l’hopital régional de Yagoua.
Mais pour des raisons de sécurité et par prudence, ils ont été transférés à Maroua, sur instruction du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord. Jusqu’à hier soir, les habitants de Zébé étaient toujours en furie.
Ils promettent de faire vengeance et continue à chercher le corps de Bizimma.