C’est une nouvelle qui fait le tour du monde depuis maintenant quelques heures. La femme de l’homme politique Pascal Zamboue est morte. Ou disons plutôt qu’on lui a donné la mort. Qui l’a fait ? C’est toute la question.
On imagine mal comment les forces de l’ordre pourraient ne pas ouvrir une enquête proprement dite pour trouver le ou les coupables, le ou les mettre en prison, là où ils méritent d’être. Certains demandent même déjà que la peine capitale soit de retour pour ces genres de forfaits odieux.
C’est à Yaoundé que l’épouse de l’opposant politique emprisonnée par le régime de Paul Biya a été assassinée la nuit dernière. Il s’agit de Mme Suzanne Zamboue, comme nous l’avons déjà évoqué dans des articles précédents.
Son mari, coordonnateur national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Pascal Zamboue, a été arrêté « arbitrairement à son domicile en 2020 en lien avec les marches blanches ».
Pour l’activiste N'zui Manto, c’est clair que Suzanne a été victime d’une exécution : « Les circonstances de son châtiment rappellent étrangement les mêmes méthodes d’une certaine Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), dont les agents exécutent les assassinats politiques à l’instar d’un Martinez Zogo ».
Le lanceur d’alerte ne manque pas de souligner que « la victime qui revenait de la France il y a quelques jours seulement, a reçu la visite d’intrus hier soir ». C’est alors qu’ils « ont défoncé la porte arrière du domicile puis s’emparer d’elle, la ligoter et enfin la poignarder à mort. Rien n’a été volé lors du passage de ses assassins ».
Mais alors pourquoi cette femme a-t-elle été si cruellement arrachée à la vie ? Sa mort sert-elle une ambition politique ou s'agit-il simplement d'un vol ayant tourné au vinaigre ? Ce sont des questions auxquelles nous n'avons pas encore de réponse.
Tout de même, les regards sont tournés vers « le régime tyrannique de Paul Biya. Camerounais, vous pouvez mettre un terme à tout ceci en imitant les Gabonais en 2025 », appelle N'zui Manto.