Elle n’a été très présente ces dernières semaines à Garoua, son fief politique. Même pas pendant les tractations pour le renouvellement des mandats au Sénat. Une absence que beaucoup ont interprétée comme étant la preuve de son caractère discret et effacé. Mais dans son entourage, une source crédible nous a fait savoir qu’elle était durant cette période à l’étranger au chevet de son époux, Sadou Hayatou, ci-devant ex-premier ministre, actuellement souffrant.
Comme son camarade Abdoulaye Aboubakary, elle vient de voir son mandat de sénateur renouvelé par le président de la République le 12 avril dernier. On la voit également reconduite à son poste de secrétaire du bureau du Sénat, poste qu’elle occupé lors de la mandature qui vient de s’achever.
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La discrétion est considérée par certains de ses proches comme une arme pour elle. En juin 2017, la ville de Garoua est secouée par un mémorandum initié par un militant Rdpc de la section Foulbéré 3, Aboubacar Sally Yaro, qui reproche aux parlementaires et particulièrement à Pierrette Hayatou et le député Mamouda Ali de ne pas être assez présent à Garoua pour s’intéresser aux préoccupations des populations.
Si le second en coulisses a semblé préoccupé par ce mémorandum, ça n’a pas été le cas de Pierrette Hayatou. Jointe au téléphone à ce moment des faits pour avoir sa réaction, elle nous avait simplement répondu en deux mots qu’elle n’était pas concernée par tout ça. «C’est une militante très discrète mais non moins efficace.
Elle a longtemps travaillé à l’ombre de son époux qui lui-même a beaucoup donné pour le parti et le Cameroun. Depuis qu’il est en retrait, elle s’est affirmée. Son principe c’est d’être présente par des actions concrètes. Elle consacre une bonne partie de son temps au combat pour la promotion de la femme et de la jeune fille dans le Nord.
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Certains ont souvent pensé qu’elle était sénatrice parce que Paul Biya voulait récompenser sa famille, que on, pour le travail qu’elle-même a opéré sur le terrain elle mérite amplement cette nomination et nous sommes disposé à l’accompagner », souligne Djibo Oumarou, militant du Rdpc à Garoua 1er.