Qui sont les postulants en course pour le siège du président national du Social Democratic Front (SDF) ? Voilà la question qui taraude l’esprit des Camerounais, des membres du parti et des observateurs politiques depuis un certain temps. Ils espéraient avoir une réponse au lendemain du 24 septembre passé, date qui avait été normalement fixée pour le délai de dépôt de dossiers de candidatures à l’élection qui définira le remplaçant de Ni John Fru Ndi.
Seulement, ceux-ci n’auront qu’une partie de la réponse à leur interrogation. En effet, les postulants ne sont pas encore tous connus pour la seule raison que le dépôt de candidatures n’est pas encore clos au vu du retard observé dans certaines régions notamment dans les régions du Littoral et de l’Ouest : « Le Littoral et l’Ouest n’ont pas encore tenu leurs conférences régionales malgré le fait qu’on avait demandé que les candidatures arrivent à temps », justifie Henry Kejang Atembeh, secrétaire national à la communication du SDF tout en soulignant que la responsabilité incombe au « président régional [qui] doit acheminer tout cela au niveau du NEC (Comité national exécutif) ».
Toutefois, l’on a quand même pu identifier trois candidats déjà engagés dans cette course à la tête du parti de Ni John Fru Ndi. Il s’agit de Joshua Nambangi Osih, vice-président ayant adhéré au parti depuis mars 1991. Le natif de Kumba dans la région du Sud-Ouest a occupé la 4e place lors des élections présidentielles de 2018. Il est par ailleurs membre du parlement camerounais pour le compte du SDF depuis 2013. Il semble être le remplaçant idéal du fondateur du parti du 26 mai qu’il dirige depuis que l’ancien chairman n’était plus apte physiquement à assurer ses fonctions.
Face à lui se trouvent Shewa David Jester, le coordonnateur départemental du SDF dans le Donga-Mantung et Gordon Zama, président du SDF pour la circonscription électorale de Limbe et ex-président de la circonscription de Fako. Shewa Jestel, originaire de l’arrondissement d’Ako, département du Donga-Mantung dans le Nord-Ouest a fait part de ses intentions de succéder à son père et formateur politique au gouvernail du parti depuis le 18 août 2023 lors d’une conférence de presse tenue au siège du parti situé au quartier Olezoa dans la capitale politique.
À travers son slogan « L’heure est maintenant ou jamais », l’homme avait alors annoncé sa candidature prônant la réconciliation en interne et proposant une gouvernance basée sur la paix, la justice et la transparence totale. En clair, ils sont trois pour le moment à concourir à ce poste. Le Comité national exécutif (NEC) attend donc le bouclage de la réception des dossiers pour tenir leur réunion prévue le 07 octobre prochain afin d’examiner minutieusement les différentes candidatures. L’enjeu étant de savoir si les postulants sont conformes aux normes et exigences du parti avant de déclarer définitivement les candidats officiels à cette élection.
Tout se passe comme l’avait expliqué Joshua Nambangi Osih lors de la dernière conférence de presse organisée au siège du parti le 9 septembre dernier : « Quand vous êtes candidat, il faut que vous alliez prendre votre fiche dans votre cellule et que vous passez les primaires à la circonscription électorale et dans votre région et ensuite, ça doit être présenté à la commission nationale d’investiture qui valide votre candidature lorsque vous répondez à tous les critères statuaires ».
En attendant, les dossiers de candidatures sont encore attendus. Qui sera le nouveau chairman du SDF ? La question reste suspendue au bout des lèvres des citoyens camerounais et des acteurs politiques. Et surtout, à la veille des élections présidentielles 2025 qui se pointent d’ailleurs à l’horizon. La réponse sera donnée dans un mois lors du congrès du parti prévu du 28 au 29 octobre 2023 à Yaoundé.