Retraite politique
L’ancien président gabonais Ali Bongo s’est peut-être assagi. Sa longue détention lui a visiblement permis de remettre de l’ordre dans ses idées et de se rendre compte de certaines choses qui sont plus importantes à faire que d’autres.
Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema lui a coupé l’herbe sous le pied. Faisant tomber tous ses collaborateurs jugés coupables de tout ce qu’on leur reproche.
En effet, un an après son éviction du pouvoir, Ali le fils d’Omar Bongo, a annoncé dans une lettre ouverte qu’il se retirait définitivement de la vie politique.
Aussi, il invite tous les Gabonais à la réconciliation nationale et qu’ils unissent leur force pour bâtir le pays qui est entré dans une nouvelle ère. Ali Bongo soutient-il finalement celui qui l’a déchu pour le bien du pays ? Ça en a tout l’air.
Au Cameroun, la nouvelle est reçue avec beaucoup de moqueries et moins de compassion. Le peuple trouve que le mal est déjà fait.
« Cette retraite était le seul véritable moyen qui te restait, tu y as été obligé. Sinon il y a bien longtemps que tu aurais dû quitter la présidence de la République et aller se caser quelque part. Surtout après ton AVC », commente un observateur.
Un grand nombre d'intervenants s'attend à pratiquement la même chose au Cameroun, où Paul Biya règne sans partage depuis plusieurs décennies. Tout le monde s'attend à ce que seul un évènement tragique l'enlève du trône, lui qui n'a manifestement aucune envie d'abandonner ce qu'ils appellent entre eux un acquis.
