• Les députés sont dépassés par certaines habitudes du gouvernement
• Ils ont récemment tapé du poing sur la table
• Louis-Paul Motaze était présent au moment de l’action
Mardi le 05 juillet 2022, les députés camerounais ont exprimé de façon collective leur mécontentement à l’Assemblée nationale, vis-à-vis du mépris du gouvernement dont ils font face régulièrement. Ils ont refusé catégoriquement de plancher sur un texte qui leur a été remis à 10 heures pour un travail à 10h30.
Dans la même journée, le député Joshua Nambangi Osih a par la suite retiré le micro au ministre des Finances Louis-Paul Motaze qui voulait faire un discours en étant assis. Le militant du Social Democratic Front a simplement demandé au représentant du gouvernement de se lever avant de s’adresser au Parlement ou d’aller au pupitre.
« Historique à l’Assemblée nationale. Il faut saluer la solidarité institutionnelle des collègues députés du RDPC, de l’UNDP, du FSNC et du MDR, qui après la sortie des députés du SDF, PCRN, UDC et UMS de l’hémicycle, ont eux aussi boycotté le débat d’orientation budgétaire. Le mépris du gouvernement vis-à-vis du Parlement doit cesser. Allo le Senat ? », s’est réjoui l’opposant Cabral Libii, lui aussi député à l’Assemblée nationale.
Plusieurs jours après cette rébellion, l’avocat camerounais Amédée Dimitri Touko est intervenu sur le sujet qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive : « Les députés qui font leur numéro à l’Assemblée nationale feraient mieux de démissionner collectivement pour prouver leur détermination. Sinon, c’est du cinéma », a-t-il conseillé.
Selon les bruits qui courent, il existe en effet à l’Assemblée nationale présidée par Cavayé Yeguié, quelques personnes toujours fidèles à elles-mêmes et à leurs convictions. Elles envisageraient sérieusement de claquer la porte du Parlement derrière elles, surtout après le nouveau manque respect qui a été observé dernièrement. Pour l’instant, aucun nom n’a été mentionné.