Résolution de la crise anglophone : l’ex présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf s’invite dans le débat

• La crise anglophone sévit depuis plusieurs années déjà

• Les femmes et filles sont mises à part dans la résolution de la crise

• Ellen Johnson Sirleaf s’invite dans le débat et demande une implication des femmes



La crise anglophone qui secoue le Cameroun depuis plusieurs années déjà, n’a pas encore connu de dénouement. Des multiples tractations menées afin de trouver une piste de sortie de crise ont été vaines.

L’ex-présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf s’invite dans le débat et appelle à plus d’implication des femmes dans le processus de paix dans les régions anglophones du Cameroun.

En effet, dans une tribune co-signée avec Comfort Ero de Crisis Group, l’ancienne présidente du Liberia pense que les femmes ont un rôle clé à jouer dans la résolution de la crise anglophone. « Les femmes et les filles ont été touchées de manière disproportionnée par le conflit », rappelle-t-elle.

« Elles constituent la majorité des déplacés, plus d’un demi-million à ce jour, et se sont vu refuser l’accès aux services de base, en plus d’être victimes d’abus sexuels par les parties belligérantes », ajoute-t-elle.

Le rôle que jouent les femmes à la fois dans l’insurrection et en tant que pacificateurs actifs ne peut être sous-estimé, lit-on dans la tribune.

En effet, s’appuyant sur leur expérience de travail pour la paix au Liberia et voyant de première main comment l’autonomisation des femmes peut faire avancer un pays vers la réconciliation, Ellen J. Sirleaf et le Dr Ero ont exhorté le gouvernement et les séparatistes à « cesser d’ignorer le rôle des femmes dans la guerre ».

« Le leadership des femmes est essentiel au succès des efforts de consolidation de la paix… Les femmes non seulement fournissent des perspectives utiles sur le conflit, mais elles peuvent également servir de défenseurs d’un règlement politique », a indiqué l’ancienne présidente libérienne.