Résolution de la crise du Noso :Me Alice Nkom jette la pierre à Biya

• La crise du Noso fait partie des sujets discutés lors de la récente visite de Macron

• Au Cameroun, il s'agit d'un sujet importantissime pour les acteurs

• Me Alice Nkom fait des propositions

Dans une interview accordée à Deutsche Welle, l'avocate et défenseure des Droits de l'homme a dit ce qu'elle pense de la crise du Noso qui ronge le Cameroun dit anglophone depuis plusieurs années.

Nos sans accuser le chef de l'Etat Biya, l'avocate ne reconnait pas en Macron, celui qui doit ou peut résoudre la crise qui oppose des Camerounais entre-eux.

"le président camerounais porte une grande part de responsabilité dans la guerre qui frappe le NOSO car c’est lui le chef suprême des armées qui envoie les militaires au NOSO... c'est à lui d'arrêter cette guerre", a déclaré Me Nkom.

"...La société civile aurait dénoncé les moyens de répression brutaux employés par le gouvernement, depuis sept ans, mais en vain. Si lui ne nous écoute pas pourquoi Macron devrait nous écouter ? Le Cameroun n'est pas un Etat souverain et qu'on attend la visite d'un président de la République, d'un pays, fût-il un pays ami, pour résoudre les problèmes qui ne devraient jamais être posés", ajoute Me Nkom.

Comme l'on pouvait s'y attendre, Me Nkom n'a pas manqué le sujet des violations des droits de l'homme au Cameroun. Sur ce plan, l'acteur de défense n'a pas non plus été tendre avec le régime de Yaoundé avec qui elle a eu plusieurs bras de fer ces dernières années.

"C’est le Cameroun qui viole ses engagements internationaux et qui met les gens en prison en violation de leurs droits fondamentaux, c'est à dire des droits de l'Homme. C’est le Cameroun qui refuse, alors qu’il est signataire des mêmes textes de protection des droits de l'Homme que Macron, que tous les pays membres de l'Onu, c'est lui qui refuse de les respecter et ce faisant, il viole sa propre Constitution, ses propres lois, les propres engagements de son peuple et le propre serment qu'il a placé sur la Constitution", s'est-elle exprimée à ce sujet.