Me Michèle Ndoki a été « inculpée (en début de soirée, Ndlr) et mise sous mandat de détention provisoire à la prison principale de Yaoundé », le 07 mars 2019. L’information avait été rendue publique à l’époque dans un post commis sur son compte Facebook, par le porte-parole du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Olivier Bibou Nissack.
Son inculpation fait suite à son interpellation à Idenau, une ville située dans le département du Fako, région du Sud-Ouest. Sur les conditions de son arrestation, Me Emmanuel Simh avait confié que « […]. Cela s’est passé sans mandat d’arrêt. Il n’y a pas non plus eu d’avis de recherches à son encontre. Ce n’est que lorsqu’elle a été arrêtée […] qu’elle a été notifiée d’une décision de d’interdiction de sortir du territoire. Or, avant son arrestation, Michèle Ndoki ne savait pas qu’elle ne pouvait pas sortir du pays. Donc, rien ne l’empêchait d’aller et venir à sa guise ».
La demande de liberté de Kamto en 2019
S’agissant de Maurice Kamto, sa liberté introduite à l’époque par des avocats du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), auprès du Tribunal de grande instance (Tgi) de Yaoundé, avait été rejetée le 07 mars 2019, au cours de l’audience en habeas corpus. Classé deuxième à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 dernier, le « tireur de penalty » a été auditionné le 05 mars 2019, au Tribunal militaire de Yaoundé.
« Dans sa comparution devant le juge, il ressort que (Maurice Kamto) et sa défense, ont demandé au juge de statuer par écrit sur la question préalable de son incompétence à juger Maurice Kamto, en quelque civil que ce soit, avant tout autre déroulement éventuel de la procédure… La décision du juge reste donc attendue », avait renseigné sur son compte Facebook, le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack.
Maurice Kamto comparaissait ainsi pour la deuxième fois, après l’audience du 28 février 2019, qui avait fait l’objet d’un renvoi à la date d’hier, 07 mars. Accusé entre autres de « rébellion », d’« insurrection » et d’« hostilité contre la patrie », il bénéficiait de la défense d’une cohorte d’avocats à l’échelle nationale. Un collectif d’avocats s’est également constitué au plan international pour cette même cause. L’un des plus illustres étant le Français, Eric Dupond Moretti. Pour mémoire, Maurice Kamto, Christian Penda Ekoka, Paul Eric Kingue, Albert Nzongang, Célestin Djamen, Valsero, (Gaston Abe Abe à l’état civil, Ndlr) entre autres ; ont été arrêtés le 28 janvier 2019.