Des révélations incroyables ont été faites par le lanceur d’alertes Boris Bertolt sur la disparition de Jean-Marcel Tchapchet. Il écrit que « le compagnon de Félix Roland Moumié lors de son dernier voyage en Suisse Jean-Marcel Tchapchet est décédé et enterré en catimini ».
Le journaliste renseigne que « c’est celui-là même qui avait accompagné Félix Roland Moumié a Genève où ce dernier avait été tué par empoisonnement. On se souvient que lors d’une hospitalisation de Marcel Niat Njifenji, Le président du sénat à l’hôpital cantonal de Genève, Jean-Marcel avait été pris à parti par des activistes de la Brigade anti-sardinards (BAS) dont Maman Elise, en compagnie de sa femme qui est la sœur de Niat ».
La source détaille dans la suite de sa publication qu’il « avait alors renié sa femme en prétextant qu’il ne parlait pas français et qu’il ne connaissait pas cette femme. Jean-Marcel qui n’avait plus quitté Genève depuis la mort de Félix Roland Moumié est mort dans l’indifférence des Camerounais, pourtant il avait été un des cadres de l’UPC ».
Marcel Niat Njifenji a « assisté à sa messe de requiem à l’église de chêne Bourg à Genève où il résidait. Cette messe a réuni un maximum de vingt (20) personnes et le corps a été transmis en toute discrétion au Cameroun où il a été enterré dans la discrétion totale à Bangangte », précise Boris Bertolt.
Félix Roland Moumié était un médecin et homme politique camerounais. Il est né le 1er novembre 1925 non loin de Foumban (département du Noun dans la région de l'Ouest au Cameroun) et aurait été assassiné par le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), à Genève le 03 novembre 1960.
Il est l’une des grandes figures de la lutte pour l'indépendance du Cameroun et était le successeur de Ruben Um Nyobè comme tête de file de la lutte pour l'indépendance du Cameroun. Il a été officiellement proclamé héros national par la loi du 16 décembre 1991 de l'Assemblée nationale du Cameroun.
Sur les circonstances de sa mort, il se raconte qu’un homme a été envoyé à Genève pour assassiner Félix Roland Moumié sur ordre du Premier ministre Michel Debré conseillé par Jacques Foccard. Il se fait passer pour un journaliste et l'invite au restaurant du Plat-d'Argent dans la vieille-ville où il l'empoisonne avec du thallium (autrefois utilisé comme « mort aux rats ») versé dans son apéritif.
Il boit un verre de Ricard empoisonné une première fois, et alors qu'il était prévu qu'il meure plusieurs jours après à Conakry en Guinée, il se ressert en avalant une trop forte dose de poison. Les douleurs stomacales commencent à l'aube le lendemain. Transporté d'urgence à l'hôpital cantonal de Genève, son décès est constaté le 03 novembre 1960 à 19h10.