La guerre coûte 1 milliard par jour à l’Etat
• La guerre coûte 1 milliard par jour à l’Etat
• Il s’agit d’une révélation de Valère Bessala
• Il y aurait des gens autour de Paul Biya qui profitent de la guerre
Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, régions anglophones du Cameroun, sont en proie, depuis plusieurs années, à un sanglant conflit entre des groupes armés qui réclament l’indépendance des deux régions sous le nom d’Ambazonie et les forces de défense camerounaises. Une partie de la minorité anglophone s’estime marginalisée au Cameroun, ancienne colonie française peuplée majoritairement de francophones.
Cette guerre qui fait quotidiennement des victimes aussi bien dans le camp des séparatistes que des forces loyalistes sans oublier les civiles et les commis de l’Etat a un coût. Manifestement, cette guerre coûte énormément à l’Etat camerounais qui est obligé de mettre les moyens autant que la guerre perdure. Valère Bessala, homme politique, coordonnateur du Parti Jouvence et surtout administrateur civile a fait une grande révélation à ce propos.
Dans l’émission Club d’Elites ce dimanche 17 avril 2022 sur Vision 4, une télévision privée, Valère Bessala a affirmé que cette guerre coûte en moyenne un milliard de Franc CFA par jour en terme de frais d’astreinte, de renseignement, de payement aux militaires et autres coûts.
Pour lui, et d’autres débateurs, il y a un cercle autour de Paul Biya qui profite de cette guerre, raison pour laquelle ils font tout pour qu’elle perdure.
Depuis le début de la crise dans le NOSO, les combats auraient fait plus de 6 000 morts. Selon les statistiques des agences onusiennes (UNHCR, OIM et OCHA), plus de 640 000 civils avaient fui l’insécurité dans le NOSO : environ 70 000 se sont réfugiés au Nigeria, et 570 000 se sont déplacés dans d’autres régions du Cameroun. Selon l’ONG ACLED, qui collecte, analyse et cartographie des informations sur les conflits armés, 506 incidents ont été dénombrés dans le NOSO en 2021 (dont 249 affrontements armés, 219 violences contre des civils et 38 attentats).
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) n’a, jusqu’à ce jour, rendu aucune analyse publique sur la nature juridique de la situation dans le NOSO - il parle de « violences armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest
