• Paul Biya ne serait plus le 1er responsable du Cameroun
• Le pays est dirigé par Ferdinand Ngoh Ngoh selon un cadre du RDPC
• Cette révélation relance le débat de la vacance du pouvoir à Etoudi
Au cours de l’émission « Droit de Réponse » de ce dimanche 03 octobre 2021, le Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamding, membre du comité central du RDPC a fait une étonnante révélation. Il a indiqué en mondovision que ce n’est pas Paul Biya qui est le véritable président du Cameroun. Le pays, selon ce cadre du parti de la flamme, est dirigé par le secrétaire général de la présidence de la République, le ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh. Naturellement, la révélation à surprend plus d’un.
Relancé par le journaliste Cedrick Noufele qui veut en savoir d’avoir davantage, Messanga Nyamding enchaîne.
« Le Cameroun est bien gouverné par le ministre d'Etat Ngoh Ngoh. Il est présent partout. Il a la délégation de signature. L'atout de cet homme c'est que tous ses amis sont bien. Il surveille tout ce qu'il y a à faire en matière politique, en matière économique. Des gens peuvent aimer ou pas le ministre Ngoh Ngoh mais je constate qu'il est omniprésent et omnipotent comme un vrai président », a-t-il déclaré.
Cette déclaration relance les débats sur la vacance du pouvoir et l’authenticité des instructions données par le ministre Ngoh Ngoh au nom du président de la République Paul Biya.
Les Camerounais ont été habitués depuis quelques années par la formule « SUR TRES HAUTE INSTRUCTION DU CHEF DE L'ETAT », utilisée par certains membres du gouvernement et proches collaborateurs de Paul Biya dans leur correspondance. Selon les révélations du ministres d’Etat Secrétaire général de la présidence de la République, toutes ces correspondances n’expriment pas forcément les volontés du président de la République. L’expression serait usurpée par certains membres de l’exécutif dans leur propre intérêt. Ferdinand Ngoh Ngoh a fait ces confidences à Lazare Atou l’administrateur du Cabinet de conseil Atsou dans une lettre en date du 24 juin 2021. Le SG/PR remettait ainsi en cause une correspondance qu’aurait signé le premier ministre Dion Ngute.
« Parallèlement, vous m'avez fait recevoir le 24 juin dernier par un de vos collaborateurs que vous avez chargé de me remettre votre correspondance ci-annexée datée du même jour, par laquelle vous remettiez en cause le caractère authentique des Très Hautes Instructions du Chef de l'État, pourtant conformes à nos lois et règlements, qui nous ont été notifiées en date du 26 mai 2021 par un autre collaborateur du Chef de l'Etat, qui comme vous, est bien habilité à faire usage de cette même formule sacrée "SUR TRES HAUTE INSTRUCTION DU CHEF DE L'ETAT", dont était d'ailleurs revêtue sa correspondance ci-annexée », révèle Lazare Atou.