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Révélations de Jeune Afrique : Les tumultes de la succession à la tête du MDR au Cameroun

Feu Dakolé Daïssala

Thu, 21 Dec 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans une enquête exclusive de Jeune Afrique, des révélations éclatent sur les divisions et la guerre de succession qui secouent le Mouvement démocratique pour la défense de la République (MDR) au Cameroun, suite au décès de son fondateur, Dakolé Daïssala, le 9 août 2022. Alors que le congrès du MDR est prévu en janvier 2024, une faction dissidente a organisé une convention ordinaire à Yaoundé, défiant les événements à venir.

La faction dissidente, composée de militants du parti, a organisé une convention extraordinaire le 17 décembre 2023 à Yaoundé. Lors de cet événement, Tigana Tassi Dakolé, fils du fondateur décédé, a été élu à la tête du parti, remplaçant Djorwé Paulin, sénateur nommé par décret présidentiel, qui assurait la transition depuis le décès de Dakolé Daïssala.

Jeune Afrique rapporte que la faction loyale du MDR a réagi dans un communiqué daté du 18 décembre 2023, précisant que le parti s'était déjà doté d'un nouveau bureau lors d'une élection organisée le 3 décembre 2022 à Maroua. Le sénateur Maître Djorwé Paulin avait été élu président national de transition, remplaçant Dakolé Daïssala.

Dans une déclaration à Jeune Afrique, Djorwé Paulin souligne que Tigana Tassi Dakolé n'est pas un militant du parti et qu'il n'a pas les structures de base nécessaires. Il conteste également la légitimité de la convention extraordinaire du 17 décembre, affirmant que les règles de convocation et de quorum n'ont pas été respectées, et qu'aucune autorisation de déclaration de manifestation n'a été obtenue.

Les révélations de Jeune Afrique mettent en lumière le caractère controversé de la convention extraordinaire et soulignent la complexité de la situation au sein du MDR. Les tensions et les rivalités au sein du parti prennent une dimension particulière à l'approche de l'élection présidentielle de 2025, où chaque mouvement politique cherche à consolider sa position.

Le MDR, fondé en 1991 en tant que parti d'opposition, a connu des alliances et des revers au fil des ans. Bien que son influence ait diminué, le parti reste une force potentielle dans la région de l'Extrême-Nord. Les développements au sein du MDR auront sans aucun doute des implications significatives sur le paysage politique camerounais.

Source: www.camerounweb.com