Révélations exclusives de Jeune Afrique sur les tensions maçonniques au Cameroun

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Wed, 15 Nov 2023 Source: www.camerounweb.com

Un article exclusif de Jeune Afrique met en lumière les tensions maçonniques au Cameroun, révélant l'interdiction par les autorités de toute activité liée à la Grande Loge Prince Hall des maçons francs et acceptés du Cameroun, initiée par le Congolais Samuel Badinga. Les motifs avancés par le préfet du Mfoundi à Yaoundé, dans une décision datant du 10 novembre, incluent le "défaut d'existence légale au Cameroun" et le "risque de trouble à l'ordre public".

Le conflit trouve son origine dans l'absence d'alternance à la tête de la Grande Loge nationale du Cameroun (GLC), affiliée à la Grande Loge nationale de France, dirigée depuis des décennies par Pierre Moukoko Mbonjo, ancien ministre des Relations extérieures. Des membres, dirigés par l'ancien ministre Bernard Messengue Avom, réclamant en vain des élections, se tournent alors vers Prince Hall, une branche afro-américaine de la franc-maçonnerie.

Les autorités américaines acceptent, mais un désaccord persiste avec Samuel Badinga, détenteur de la patente pour l'Afrique centrale. Ignorant l'impasse, Bernard Messengue Avom crée la loge Prince Hall Cameroon enregistrée en 2014. Cependant, une nouvelle dissidence émerge sous la direction de Francis Abessolo, qui obtient le soutien de Samuel Badinga pour former une loge concurrente.

Face à cette division, le gouvernement camerounais choisit d'interdire toute activité de cette nouvelle loge, craignant des troubles au sein d'une loge reconnue. Les maçons de la Grande Loge unie du Cameroun (Gluc), affiliée au Grand Orient de France, rappellent quant à eux le respect de l'alternance au sein de leurs temples. La Gluc et la Grande Loge nationale du Cameroun rassemblent environ un millier d'adhérents, dont 800 à Douala, répartis dans douze loges, comme le rapporte Jeune Afrique.

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