Révélations explosives sur la mort de Martinez Zogo : Xavier MESSE se fait publiquement interpeller

Xavier Messe Directeur Du Quotidien Xavier MESSE

Tue, 24 Jan 2023 Source: www.camerounweb.com

Après ses révélations sur la mort de MARTINEZ ZOGO sur Radio BALAFON, Xavier MESSE reçoit une pile de questions de Félicité Esther Zeifman



Les questions de Me Félicité Esther Zeifman

"Je ne puis m'empêcher d'écouter et réécouter l'interview de Monsieur Xavier MESSE sur Radio BALAFON.

Alors quelques questions de béotienne que je suis m'assaillent.

1) Monsieur MESSE nous informe que dès le début de cette affaire (entendons l'enlèvement de MARTINEZ ZOGO jusqu'à son assassinat), il a été constamment mis au courant de l'évolution de la macabre situation. D'après ses propos, son téléphone a été "paramétrer" de sorte à être tenu minute by minute au courant

Monsieur MESSE saurait il donc qui sont les ravisseurs et les assassins ? Dans quel lieu aurait été emmené Martinez pour être torturé et assassiné ?

Qui étaient ses informateurs ?

2) Dans cette même interview, il nous apprend que Martinez ZOGO a été assassiné le 17 janvier tard dans la nuit et que l'information lui est parvenue aux environs de 5 heures du matin le mercredi 18.

Que cette information connue des autorités, il n'a pas pu en parler laissant le soin auxdites autorités de s'en charger.

Pourquoi ne pouvait il pas en parler. Lui a t on intimer l'ordre de se taire au risque de sa vie ? Et qui ?

Monsieur le Ministre de la Communication de la République du Cameroun, Autorité était il au courant de cette information ? Si oui, a t il menti dans son premier communiqué ?

3) Enfin, il évoque l'embarras dans lequel les autorités se sont trouvées : comment l'annoncer ? Quoi faire du corps ?

Les autorités de Monsieur MESSE savaient elles où se trouvait le corps de MARTINEZ ZOGO ?

Qui a déplacé le corps de MARTINEZ ZOGO vers cet espace où il a été trouvé ? Les autorités ou les assassins ?

Monsieur MESSE vous n'avez pas assez parlé.

Le sang de MARTINEZ ZOGO vous oblige à dire tout ce que vous savez."

#JusticePourZogo

#Griote







INTERVIEW



J’ai été parmi les personnes qui ont suivi cette affaire depuis le début. Je l’ai suivi minute par minute et je vous avoue que depuis l’enlèvement de Martinez j’ai perdu le sommeil. Et j’ai mis en place un dispositif de sorte que je sois systématiquement informé que ce soit par des personnes qui étaient des voix dignes de Martinez. C’est ainsi que j’ai été parmi les toutes premières personnes à être informées de son assassinat.

Mais je n’avais pas le droit, je n’avais pas le pouvoir d’informer…Il fallait laisser que ce travail soit fait par les personnes indiquées qui sont les responsables de la sécurité, de la justice. Mais j’étais informé depuis mercredi matin très tôt vers 5 heures, j’étais informé. Vraiment c’était la douleur pour moi parce que c’est quelqu’un que je connaissais très bien. Il a été assassiné le même soir (mardi 16 janvier 2023 Ndlr) aux environs de 3 heures du matin.

Et j’ai été informé autour de 5 heures. On m’a réveillé autour de 5 heures par un coup de téléphone et je pensais que c’était un canular. Si ça n’avait pas été quelqu’un que je connais très bien c’est-à-dire mon informateur, je me serai dit que c’était peut-être une fausse nouvelle. Mais il fallait se rendre à l’évidence Martinez n’était plus de cette vie. Mais il fallait que la police, la justice fasse son travail pour pouvoir récupérer le corps et annoncer au public.

Ca été fait avec beaucoup de retard. Est-ce parce qu’il ne retrouvait pas le corps ? Est-ce parce qu’il avait des difficultés, un peu de gêne à savoir la forme avec laquelle il fallait annoncer cela, en tout cas à partir de mercredi matin, les autorités étaient au courant. Il fallait qu’elles trouvent une formule pour annoncer cette triste nouvelle…S’ils avaient enlevé le corps aussitôt, ils auraient été embarrassés. Le lieu était identifié, le lieu était localisé. Personne ne pouvait prendre le risque d’aller l’enlever.

Si on l’enlevait aussitôt…Je voudrais vous dire que nous avons essayé, nous travaillons énormément sur ce dossier depuis cette triste nouvelle…on a fait un pointage qui nous fait croire que de 2019 à 2022 nous avons recensé 34 cas où les journalistes ont été molestés, intimidés, emprisonnés…mais cela fait un record en Afrique…c’est un triste record que nous détenons des violences exercées sur les hommes des médias, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de suspect…mais aucune enquête n’a abouti et quand aucune enquête n’aboutit pas il faut comprendre que cela signifie qu’il y a une couverture des pouvoirs.

Source: www.camerounweb.com