Présidente de la section Rdpc Ndé-Nord, la politique de rassemblement prônée par le président national apparait comme un vain mot pour Célestine Ketcha Courtès. A ceux et celles qui veulent bien l’entendre, elle clame haut et fort qu’elle bénéficie du soutien de Jean Nkueté, secrétaire général du Comité central du Rdpc. Ceci pourrait-il expliquer cela ? Esquisse de décryptage.
vec l’arrivée de Ketcha Courtès au gouvernement, certains obser vateur s proches des milieux politiques du Ndé ont pensé que cette position allait lui servir à consolider les acquis du Rdpc dans son département d’origine. Que nenni ! Pour ces observateurs, il n’y a qu’à regarder la débauche d’énergie avec laquelle elle s’est employée à torpiller l’élection du maire de Bangangté. En effet et à en croire nos sources, après le décès de l’ancien maire, Dr Jonas Kouamouo, elle aura tenté en vain de transgresser les textes de son propre parti. Ceci, dans le seul but de parachuter un de ses « griots » à la mairie. Une situation qui n’est pas loin de ce qu’on observe aujourd’hui dans la gestion quotidienne du ministère de l’Habitat et du Développement urbain. Par ailleurs indiquent nos sources, l’opération de renouvellement des organes de base du Rdpc dans le Ndé a laissé tomber le masque des sordides manœuvres de l’actuelle présidente de section du Ndé-Nord. A cette occasion encore, A croit-on savoir dans les milieux du Rdpc du NdéNord, face à une impopularité grandissante née des frustrations répétées envers ses camarades de parti, Célestine Ketcha Courtès a dû recourir à la force et à la terreur pour s’imposer. Ceci, avec l’aide du gouverneur de la région de l’Ouest, Augustine Awa Fonka, qu’on présente à tort ou à raison comme son inconditionnel. La Constitution des listes en vue des sénatoriales constitue tout un autre épisode inscrit aujourd’hui dans les annales du Rdpc dans le Ndé-Nord. Ketcha Courtès du haut de son siège de chef de section, aura sans vergogne, ni retenue pondu, un communiqué pour discréditer Mme Dsamou Micheline, sa camarade de parti, alors sénatrice du Ndé, dans une lettre officielle adressée à la hiérarchie de son parti, lettre écrite dans une argumentation vicieuse dénuée de tout fondement et sans aucune objectivité, dans le seul but de rester seule maître à bord du navire Rdpc dans le Ndé. « Appréciation du président Rdpc (sic !). La sénatrice titulaire sortante, Mme Dsamou a été malheureusement très absente sur le terrain. Par ailleurs, ses apparitions sporadiques à quelques manifestations à quelques manifestations et ses nombreuses promesses non tenues ont été contre productives pour le parti ; en l’absence d’états de services visibles et d’un bilan porteur pour les défis à venir, il serait souhaitable de promouvoir une nouvelle figure, vœu au demeurant du président national S. E. M. Paul Biya », écrit Célestine Ketcha Courtès. Le président Paul Biya aurait-il émis un tel vœu ? L’on peut en douter.
CEREMONIE PARALLELE
Seulement, mal lui en a pris car, que ce soit à la mairie ou aux sénatoriales, la hiérarchie de son parti a pris ses responsabilités pour mettre fin à l’imposture de Ketcha Courtès. Résultat des courses, le candidat du Rdpc élu aux primaires a été celui-là qui fut présenté comme candidat à la mairie lors de la cession de plein droit, puis élu à la mairie de Bangangté. Pour ce qui est des sénatoriales, Mme Dsamou a été maintenue en liste pour le compte du Rdpc à l’Ouest et proclamée sénatrice par le Conseil constitutionnel jeudi dernier. « Un désaveu cinglant de la haute hiérarchie du parti qui aura choisi l’objectivité et la cohésion, au détriment de la division, de l’individualisme, du culte de la terreur, du despotisme et du trafic d’influence que Ketcha Courtès a érigés en méthode de gestion des troupes au sein de son parti », peut-on lire dans le brûlot qui circule depuis quelques temps dans plusieurs plateformes numériques. Plus grave, indique notre source, « le candidat du Rdpc élu aux primaires a été celui-là qui fut présenté comme candidat à la mairie lors de la cession de plein droit, puis élu à la mairie de Bangangté.» Mais malgré tout ceci, Célestine Ketcha Courtès n’a pas lâché prise. Sa dernière action en date c’est cette lettre d’observation « outrageuse » adressée à sa camarade de parti, Mme Gatchou Eugénie, par ailleurs membre du Bureau national de l’Ofrdpc, dont le seul crime a été d’emmener ses camarades de parti, soutenir Mme Dsamou, leur camarade dans son combat pour le développement, à l’occasion du lancement du méga projet agro-industriel de Bangoua chiffré à 52 milliards de Fcfa et dont elle est la promotrice. Le lancement de ce projet placé sous le haut patronage et parrainage du chef de l’Etat a connu la participation de milliers de fils et filles Bangangté du Cameroun et de la diaspora, d’un important parterre d’invités et de partenaires internationaux, des représentations diplomatiques des pays amis du Cameroun, et de plusieurs ministres de la République à la tête de grosses délégations ministérielles, ainsi que du représentant personnel du chef de l’Etat, en la personne du ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, mais en l’absence de Célestine Ketcha Courtès qui non seulement a brillé par son absence, mais qui a trouvé judicieux d’organiser une cérémonie parallèle de causerie éducative dans le cadre de son parti le même jour, et dans la même localité, apprend-on. Et pourtant, indique le même brûlot en circulation, « soutenir le président de la République, c’est d’abord œuvrer au développement en surpassant les petits égos, c’est œuvrer pour la paix et la sérénité dans nos espaces de vie. Aucun texte de parti politique quel qu’il soit ne peut interdire à ses militants et sympathisants de soutenir efficacement un camarade actif dans sa marche vers le progrès... Bien au contraire. C’est une mission régulièrement assignée à ces jeunes gens qui, par leurs actions conjuguées, animent la vie du parti et portent haut le flambeau de celui-ci. Le Rdpc n’en est pas une exception. » A ce rythme, croient savoir les rédacteurs du pamphlet, « la destruction de son propre parti est en marche, car Ketcha Courtès en a fait un pont pour accéder au gouvernement, mais en retour, l’utilise comme outil de désintégration de la base, au grand désarroi de ceux-là même qui l’ont jadis portée. Elle est désormais perçue comme une plaie dans les milieux où elle est investie d’un quelconque pouvoir, cela au sein de son propre parti »