Révélations tragiques : au moins trois femmes sont tuées chaque jour à Yaoundé

Féminicide à Yaoundé : Un Cri d'Alarme d'un Homme Engagé**

Tue, 21 Nov 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans une déclaration poignante, Vincent Sosthène Fouda, universitaire et homme politique, révèle une réalité alarmante : au moins trois femmes sont tuées chaque jour à Yaoundé. Son analyse met en lumière une société camerounaise prédisposée au féminicide, soulevant des questions cruciales sur la violence de genre et la nécessité d'une action urgente.

Fouda souligne le caractère tabou entourant le sujet, attribuant cela à une gêne liée à la virilité. Sa démarche courageuse consiste à briser ce silence en proposant une réflexion approfondie sur le féminicide, ses origines et son impact.

Le terme "féminicide" n'est pas nouveau, explique-t-il, bien que sa récente popularité soit due aux mouvements mondiaux tels que #MeToo. L'universitaire rappelle que le phénomène existait bien avant le mot, avec des femmes tuées uniquement en raison de leur sexe à travers l'histoire.

Fouda offre des exemples poignants d'atrocités récentes, soulignant l'importance de replacer ces incidents dans un contexte plus large. Il décrit des cas choquants, tels qu'une professeure de Lycée à Douala battue à mort par son époux et une femme à Yaoundé plongée dans de l'eau bouillante sur des soupçons d'infidélité. Ces histoires, bien que choquantes, ne sont que la pointe de l'iceberg.

Le féminicide, selon Fouda, ne se limite pas aux actes extrêmes. Il réside également dans des comportements coercitifs, normalisés par des normes de genre oppressives. La dénonciation de ces violences ordinaires est cruciale pour rompre avec la fatalité.

Vincent Sosthène Fouda lance un appel à l'action, proposant même l'idée d'une grande marche contre le féminicide au Cameroun. Il souligne la nécessité de remettre en question les normes sociales toxiques qui perpétuent la violence et l'inaction.

En cette ère de changements sociaux, l'appel de Fouda résonne comme un rappel poignant que briser le silence et agir contre le féminicide est un devoir collectif. L'article se termine par une question provocatrice : Sortirez-vous dans la rue pour déclarer qu'il n'est pas normal de tuer son semblable, sa femme, simplement parce que c'est une femme?

Source: www.camerounweb.com