Ils ont été pris en otage en plein jour, le 21 juin dernier, par des individus armés et non identifiés. Certains auraient payé une rançon pour retrouver la liberté.
Le 21 juin dernier, des individus armés ont fait irruption dans le centre-ville de Bangem, localité située dans le Kupe-Manengouba (région du Su-Ouest). Il faisait encore jour quand les assaillants, à bord de motocyclettes, ont attaqué la zone et enlevé quatre hommes d’affaires. Après cette prise d’otage, les inconnus, soupçonnés de faire partie des forces de défense d’Ambazonie (ADF), ont pris la clé des champs.
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Informées de ces événements, les autorités de cet arrondissement ont aussitôt engagé des recherches. Policiers et gendarmes ont été mobilisés dans ce projet. Ceux-ci ont procédé à des fouilles minutieuses dans les habitations de différents quartiers. Les personnes qui n’étaient pas en possession d’une pièce d’identité ont été interpellées. Les déplacements hors de la zone étaient temporairement suspendus.
Des rançons ont été exigées pour la libération des hommes d’affaires enlevés le 21 juin. Certains auraient versé la somme d’un million de francs CFA aux ravisseurs pour retrouver leurs proches. De nombreux enlèvements ont été signalés à Bangem depuis le début de la crise anglophone. Le 19 mai 2018, avant la célébration de la 46ème la Fête nationale le 20 mai 2018, le maire de Bangem, Ekuh Simon Ojeh et son second adjoint, Enongene Epie, ont, par exemple, été enlevés. Les magistrats municipaux ont été pris en otage pour avoir mobilisé des jeunes dans la région afin qu’ils participent aux festivités de ladite fête, en dépit de l’appel au boycott des militants séparatistes.