D’après le bihebdomadaire Repères du mercredi 7 mars 2018, des conseillers municipaux du RDPC de la région de l’Est sont en grogne, à la veille des élections sénatoriales du 25 mars prochain. Ces derniers dénoncent « l’absence totale sur le terrain de ces sénateurs pendant les cinq années qu’ils viennent de passer au Palais des congrès » et menacent pour cela de voter pour l’opposition, notamment pour le SDF et l'UNDP.
« Nous attendons qu’Elections Cameroon (ELECAM) publie les listes des candidats de notre formation politique à cette élection pour prendre position. » soutiennent certains d’entre eux avant de se décider. Cette menace se fait d’autant plus présente que, selon eux, « les nouvelles qui nous parviennent de Yaoundé confortent nos plans ». En effet, d’après eux, l’instance administrative de cette formation politique a choisi de reconduire les mêmes candidats. Une source au sein de la commission régionale d’investiture mise en place par le comité central du RDPC, soutient que « les deux listes seront fusionnées », d’où l’ire du collège électoral de la Région de l’Est, peut-on lire dans le journal.
Pour cela, ils sont catégoriques. « Nous sommes prêts à sanctionner la hiérarchie du parti si les choix annoncés se confirment », avancent des conseillers municipaux de la commune de Messamena. Déjà qu’en avril 2013 lors des dernières sénatoriales, devant le conseil municipal de la commune de Bertoua 1er réuni autour de son maire d’alors, Jean Pierre Wapie, la tête de liste des candidats du RDPC, Charles Salé avait dû supplier les grands électeurs en face de lui, pour qu’ils acceptent de voter pour son équipe. Malgré cela, le jour du vote, alors que sa liste est la seule en course, le RDPC enregistre 14 bulletins nuls dans cette commune de moins de 25 Conseillers municipaux désormais (après le décès de trois d’entre eux).
« C’était un avertissement et nous pouvons accroître ce chiffre en élargissant le mouvement aux autres communes qui ruminent la même frustration que nous : celle de voir nos choix mis à l’écart par l’appareil administratif du parti », prévient un conseiller municipal de Bertoua 1er déjà présents en 2013, qui espère que ceux qui seront choisis cette fois vont prioriser le bien-être des populations, au détriment d’intérêts égoïstes.