Région de l’Est: neuf (09) armes saisies à Lobéké

Armes Saisies Deux braconniers ont également été mis aux arrêts

Fri, 5 Oct 2018 Source: camer.be

Les écogardes du Parc National de Lobéké dans la région de l’est du Cameroun ont arrêté deux braconniers suspects au cours d'une opération de lutte anti-braconnage menée en septembre. Les autorités du parc ont transféré les deux hommes à Yokadouma, chef-lieu du Département de la Boumba et Ngoko, pour les poursuites judiciaires.

L'opération a également permis la saisie de 9 armes à feu (y compris une arme de guerre plus 08 armes de type calibre 12) et 323 munitions, dont plus de 200 étaient des munitions de guerre. Les écogardes ont également démantelé plus de 1000 câble d’aciers placés à divers endroits du parc pour piéger les animaux. Cependant, le service de conservation de Lobéké a lancé une recherche du commanditaire principal et d'autres complices liés aux activités du braconnage des éléphants.

L’arrestation et la saisie interviennent à un moment où les autorités du parc ont intensifié la guerre contre le braconnage et le trafic d’armes dans la région. Malgré le maintien de la guerre contre la criminalité faunique, le braconnage des éléphants persiste.

« Grâce à cette arrestation et à la saisie des armes, nous avons affaibli la capacité des braconniers à opérer, évitant ainsi que de nombreux éléphants ne soient abattus. Notre objectif est de mettre la main sur leur commanditaire et de rechercher d'autres complices », a déclaré Achile Mengamenya, conservateur du Parc National de Lobéké.

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Situé aux frontières avec la République centrafricaine et la République du Congo, le Parc National de Lobéké fait face à de nombreuses attaques de bandes de braconniers organisées qui utilisent les frontières poreuses pour faire des ravages sur le parc.

Les inventaires fauniques réalisés par le WWF et ses partenaires dans quatre pays d’Afrique centrale ont révélé que les populations d’éléphants de forêt avaient diminué d’environ 66% en huit ans et que Lobéké était lourdement touché.

Selon la loi camerounaise sur la faune, toute personne trouvée, à tout moment et en tout lieu, en possession d'une partie d'un animal protégé, y compris des défenses d'éléphant, est considérée comme ayant tué l'animal. Les peines maximales prévues pour l’abattage d’un animal protégé tel que l’éléphant sont de trois ans de prison et / ou dix millions de francs CFA (20 000 USD) d’amende.

Le WWF apporte un appui technique et matériel au ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) dans la lutte contre le braconnage.

Source: camer.be