Réinstauration du visa pour le Mali, ce qu'il faut savoir

La Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, a ouvert ce mercredi, les débats, aux fins de permettre au chef de l’Etat, de ratifier, l’accord sur la libre circulation des personnes et des biens entre le Mali et le Cameroun, signé en 1964 par les présidents Ahmadou Ahidjo et Modibo Keita.

Adoum Gargoum, le ministre délégué auprès du ministre des Relations Extérieures (Minrex), chargé des relations avec le monde islamique, a défendu le dossier au parlement.

Depuis le 8 septembre 2015, les deux pays ont signé à Yaoundé, un accord d’une durée de 5 ans. Côté camerounais, l’on indique que l’accord «n’est pas complètement clos ».

Les autorités évoquent les raisons de lutte contre le terrorisme, et les engagements en zone Cemac, « en 1964, les chefs d’Etat du Cameroun et du Mali qui avaient signé cet accord étaient dans un contexte de panafricanisme. Aujourd’hui, malheureusement, il y a des situations particulières qui se posent notamment celle de la sécurité. Des gens qui peuvent partir du Mali pour le Cameroun ne le font pas toujours dans un contexte de paix.

Autrement, nous sommes également aujourd’hui dans une organisation sous régionale, la Cemac, où des gens peuvent venir parce que nous avons des accords bilatéraux, entrer au Cameroun pour aller dans d’autres pays de la sous-région. Cela nous met en difficulté avec nos voisins. Donc, nous avons demandé à notre ami le Mali de réviser cet accord. Mais l’accord n’est pas complètement clos », fait valoir, Adoum Gargoum, le ministre délégué auprès du Minrex, chargé des relations avec le monde islamique, qui a défendu le dossier au parlement, face aux journalistes des médias d’Etat.

Tout en indiquant que, « les gens peuvent partir du Mali pour le Cameroun et vice versa, mais qu’ils soient détenteurs des passeports. Ce n’est plus sur la présentation de la simple carte d’identité ».

Désormais, un visa « gratuit » sera obligatoire entre les ressortissants des deux pays. Toutefois, les détenteurs de passeports diplomatiques, de service, sportifs, seront exemptés de visas.

L'opinion estime que la lutte contre le terrorisme justifie la position du gouvernement camerounais dans ce dossier.