Répression contre Madame Hadja Awa : l’Honorable Jean‑Michel Nintcheu condamne.

Jean Michel Nintcheu MRC.png L'Honorable Jean-Michel Nintcheu

Thu, 24 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

L'Honorable Jean-Michel Nintcheu, président du Front pour le Changement du Cameroun (FCC), a publié une déclaration cinglante le 24 juillet 2025 pour condamner l'avis de recherche lancé contre l'influenceuse Hadja Awa. Le député d'opposition, qui avait lui-même porté plainte contre Ferdinand Ngoh Ngoh en mars 2024 pour "abus de fonction", dénonce une "répression indigne d'un État démocratique" et appelle à privilégier la voie judiciaire plutôt que la "traque" d'une citoyenne. Cette prise de position transforme l'affaire Hadja Awa en enjeu politique majeur, cristallisant les tensions entre pouvoir et opposition sur les questions de liberté d'expression et d'État de droit.



Répression contre Madame Hadja Awa : l’Honorable Jean‑Michel Nintcheu condamne.

"Je viens d’apprendre, avec stupéfaction, qu’une compatriote camerounaise, Madame Hadja Awa, fait l’objet d’un avis de recherche et d’une interdiction de sortie du territoire national, suite à ses prises de parole critiques contre certains membres du gouvernement notamment monsieur Ferdinand Ngoh Ngoh.

Je condamne avec la dernière énergie cette nouvelle manifestation de répression indigne d’un État qui se prétend démocratique. Dans une République, lorsqu’on se sent diffamé, calomnié ou abusé, on saisit la justice. On ne mobilise pas des dispositifs d’exception pour traquer une citoyenne dont le seul "crime" est d’avoir exprimé publiquement des faits.

Je veux ici rappeler un précédent.

Le 7 mars 2024, j’ai saisi le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi contre M. Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence, pour abus de fonction. J’estimais alors – et je l’estime toujours – que cet homme s’arrogeait des pouvoirs qui ne lui sont conférés par aucun texte de la République. Par des "hautes instructions" illégitimes, il gouverne à la place du chef de l’État, en violation flagrante du décret du 9 décembre 2011 portant organisation de la Présidence de la République.

J’ai porté plainte dans les règles. J’ai apporté les preuves. Je n’ai pas fui la voie judiciaire.

Or voilà que les faits gravissimes révélés par Madame Hadja Awa viennent précisément confirmer, dans un langage cru et direct, ce que je dénonçais déjà devant le juge : la dérive autocratique d’un haut fonctionnaire qui confisque l’État.

Si ses propos sont inexacts ou diffamatoires, que ceux qui s’en sentent offensés saisissent les tribunaux. C’est cela, l’État de droit. Ce n’est pas la traque d’une femme, la mobilisation de la gendarmerie, ni les alertes Interpol, encore moins l’interdiction de quitter le pays.

Je tiens à exprimer ma solidarité pleine et entière à Madame Hadja Awa et à tous ceux qui refusent de se taire face à l’accaparement du pouvoir par des hommes sans légitimité électorale ni mandat du peuple.

Une vérité dérangeante ne se combat pas par la force. Elle s'affronte dans le débat, dans la transparence, et, s’il le faut, devant les juridictions compétentes.

Fait à Yaoundé , le 24 juillet 2025."

Honorable Jean Michel NINTCHEU, Président National du Front pour Changement du Cameroun (FCC), Coordonnateur National par Intérim de L'APC

Source: www.camerounweb.com