De la question de l’élection anticipée aux appels à la candidature de Paul Biya, à l’adoption du nouveau Code pénal dans les deux chambres et à l’immunité des ministres, la politique aura fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Si au Parlement la révision et l’adoption du nouveau Code pénal n’y ont pas suscité beaucoup de débats, selon le quotidien Le Jour du 30 décembre dernier, c’était toutefois dans une «ambiance surchauffée». Le journal indique que le président de l’Assemblée Nationale s’est vu obligé de respecter la navette parlementaire liée à l’amendement de l’article 127 portant sur l’immunité des ministres.
Cavaye Yéguié Djibril et son groupe parlementaire n’ont pas eu le temps de saluer l’amendement reformulé par le Gouvernement ainsi qu’il suit: «est puni d’un emprisonnement d’un à cinq, le magistrat ou l’officier de police judiciaire qui poursuit, arrête ou juge quiconque, en violation des lois sur les immunités».
Pour ce qui est des appels à candidature de Paul Biya, Le Jour les considère comme le plat de résistance de l’actualité politique au Cameroun en 2016. «Au sein du RDPC, l’opposition interne a battu son plein», écrit-il.
À Bafoussam par exemple on se rappelle que le discours du Sultan Mbombo Njoya qui s’inscrivait dans le cadre des appels venant de la Région de l’Ouest a été plus ou moins bien accueilli. Au point où celui-ci a été indexé comme le «Sultan rebelle». Car, de son point de vue, il était important de convoquer un Congrès extraordinaire du parti.
«Malgré la sentence de Grégoire Owona indiquant que le RDPC n’a pas organisé les appels, Saint-Éloi Bidoung militant RDPC et troisième adjoint au Maire de Yaoundé 6 a déclaré qu’ils sont «un délit politique et démocratique au sein du RDPC», écrit Le Jour. L’opposition de son côté avait dénoncé une tentative du parti au pouvoir de procéder par ces appels à une élection anticipée.