Une étude récente menée par une organisation non gouvernementale (ONG) a mis en exergue des disparités alarmantes entre les chiffres officiels d'exportation d'or du Cameroun et la réalité supposée sur le terrain. Ces révélations, rapportées Olivier Bilé lors de l'émission "Club d'Élites" sur la chaîne Vision 4, ce dimanche, soulèvent de sérieuses préoccupations sur la gestion des ressources minérales du pays et pourraient avoir des répercussions considérables sur l'économie nationale.
Selon les propos d'Olivier Bilé, l'étude laisse croire que pour chaque gramme d'or officiellement déclaré comme exporté, la quantité réelle serait de l'ordre de 10 000 grammes. Cette affirmation, si elle se confirmait, révélerait une sous-déclaration massive des exportations d'or du Cameroun.
Pour mettre ces chiffres en perspective, imaginons que le Cameroun déclare officiellement l'exportation de 100 kg d'or par an. Selon les conclusions de l'étude, la quantité réelle exportée serait de 1 000 tonnes. Une telle différence représenterait des milliards de francs CFA de revenus non comptabilisés et potentiellement perdus pour l'État camerounais.
=
Les implications de cette supposée fraude sont potentiellement dévastatrices pour l'économie camerounaise. L'or, comme de nombreuses autres ressources naturelles, représente une source importante de revenus pour les pays producteurs. Une sous-déclaration de cette ampleur signifierait que le Cameroun ne bénéficie que d'une infime fraction des revenus qu'il devrait tirer de ses ressources aurifères.
Cette perte de revenus pourrait se traduire par un manque à gagner considérable pour le budget de l'État, affectant directement sa capacité à financer des projets de développement essentiels dans des domaines tels que l'éducation, la santé, les infrastructures et la lutte contre la pauvreté.
Cette révélation soulève de nombreuses interrogations. Quelle est l'ampleur réelle de cette supposée fraude ? Les chiffres avancés sont-ils représentatifs de l'ensemble du secteur aurifère ou s'agit-il d'un cas isolé ?Qui bénéficie de ces exportations non déclarées ? S'agit-il d'entreprises privées, de réseaux criminels, ou y a-t-il une complicité au niveau gouvernemental ? Quelles sont les conséquences précises pour l'économie camerounaise et le budget de l'État ? Peut-on chiffrer les pertes subies au cours des dernières années ?
A bien malin, celui qui trouvera des réponses exactes à ces interrogations.