Révélations de Jeune Afrique sur la longévité de Biya

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Wed, 1 Jun 2016 Source: cameroon-info.net

Le journal panafricain, Jeune Afrique, se focalise sur la prochaine élection présidentielle au Cameroun. Dans un article publié le 23 mai 2016, le journal panafricain s’interroge si Paul Biya sera candidat ou pas, si la constitution sera modifiée ou non, et si la présidentielle sera anticipée ou maintenue en 2018.

«Les yeux restent braqués sur le palais d’Etoudi, dans l’attente d’une décision qui ne vient pas», relève le journal. Les Camerounais attendent «de pied ferme» la décision de Paul Biya, «mais le Chef de l’État prend son temps pour trancher, indifférent aux pressions qui l’incitent à avancer l’élection prévue en 2018 et à faire acte de candidature pour qu’enfin les couteaux des clans rivaux rentrent dans leurs fourreaux». Ce silence de Paul Biya «laisse les prétendants à sa succession se déchirer».

Georges Dougueli dans son article, indique que Paul Biya reste «silencieux, aussi, sur la promesse de créer un poste de Vice-président qui pourrait devenir son successeur constitutionnel – promesse faite notamment à Ban Ki-moon et à quelques partenaires étrangers inquiets de l’avenir peu lisible du pays».

L’Envoyé spécial de Jeune Afrique au Cameroun estime que si le Président «ne convoque pas l’Assemblée nationale en session extraordinaire d’ici à juin ou juillet, alors il ne se passera rien» et «le Président ira à la fin de son mandat en 2018 et, dans ce cas de figure, il ne fait aucun doute qu’il se représentera».

Les appels à candidature incitant Paul Biya à se présenter à la prochaine élection présidentielle sont «sans doute le scénario souhaité à la fois par ceux qui craignent une guerre des clans et par les partisans du statu quo. C’est le cas de Cavaye Yéguié Djibril, 76 ans, Président de l’Assemblée Nationale depuis vingt-quatre ans. Le 6 novembre, il a fait lire au cours du journal télévisé une «motion de soutien et de déférence» demandant au Chef de l’État de se représenter».

Après Cavayé, Martin Belinga Eboutou, Directeur du Cabinet Civil de la Présidence, a lancé à son tour un appel à candidature et «le concert de supplications» a gagné tout le pays, «non sans susciter critiques et railleries sur les réseaux sociaux. La fièvre a fini par baisser sans que l’intéressé se prononce, et la question revient, inéluctable: que va faire le Président ?»

En citant le commentaire d’un ancien Ambassadeur occidental, le journal relève que «le Chef de l’État peut tout à fait tenir la promesse faite à Ban Ki-moon et désigner un Vice-président».  Paul «a toujours souhaité choisir lui-même son successeur», a souligné cet ancien Ambassadeur occidental selon Jeune Afrique. En, choisissant son successeur, ceci permettrait de «s’assurer le strict respect de l’immunité présidentielle inscrite dans la Constitution depuis 2008».

En cherchant cette «perle rare» qui pourrait être le dauphin de Paul Biya, le journal jette un coup d’œil sur Joseph Owona, l’ex-Secrétaire Général de la Présidence, et Amadou Ali, le vice-premier ministre, qui ont déjà renoncé, «l’un pour raisons de santé et l’autre parce que, de son propre aveu, «[il] ne parle pas anglais». André Siaka, l’ancien Directeur Général des Brasseries du Cameroun, quant à lui, a préféré «se lancer dans l’entrepreneuriat».

Certains «présidentiables» comme Marafa Hamidou Yaya, Jean-Marie Atangana Mebara, Urbain Olanguena Awono, ont été mis «hors jeu par une campagne anticorruption». Les membres de familles de Paul Biya comme son fils Franck ne sont pas envisageables à la Présidence.

Le temps presse et il faut trouver cette perle rare. Le journal conclut que « les augures de la géopolitique mondiale ne sont pas très favorables pour le Président camerounais et pour certains de ses pairs. Et cela ne s’arrangera pas si la démocrate Hillary Clinton devient le 45e Président des États-Unis, en janvier 2017».

Source: cameroon-info.net