Révélations exclusives de Jeune Afrique sur le SNH: comment le PM a sauvé les meubles pour Paul Biya et éviter la guerre

La guerre des raffineries divise anglophones et francophones.

Révélations exclusives de Jeune Afrique sur les tensions intercommunautaires autour des projets pétroliers

Les révélations exclusives de Jeune Afrique dévoilent une fracture profonde au sein du gouvernement camerounais autour de la stratégie pétrolière nationale. Le projet de raffinerie de Kribi cristallise les tensions entre régions anglophones et francophones, révélant des enjeux géopolitiques internes majeurs.

Selon les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique, le Premier ministre Joseph Dion Ngute, originaire du Sud-Ouest anglophone, a dû intervenir personnellement pour rassurer ses administrés inquiets. La région anglophone, qui abrite l'unique raffinerie du pays (Sonara), redoute un transfert des activités vers Kribi, cité francophone.

"La Sonara sera reconstruite avec pour objectif premier de raffiner du pétrole camerounais", a-t-il déclaré fin mai, révèle Jeune Afrique. Une déclaration qui traduit la pression exercée par sa base électorale régionale face aux ambitions de la SNH.

Les révélations de Jeune Afrique montrent comment ce dossier technique s'est transformé en enjeu communautaire sensible. Une semaine après ses déclarations rassurantes, le chef du gouvernement présidait une réunion d'urgence pour accélérer la réhabilitation de la Sonara, endommagée par un incendie en 2019.

Cette séquence, rapportée en exclusivité par Jeune Afrique, illustre la difficile gestion de l'équilibre territorial au Cameroun, où chaque région revendique sa part du "gâteau national".

L'investissement de 115 milliards de F CFA dans le projet CSTAR à Kribi, révélé par Jeune Afrique, ne relève donc pas uniquement d'une logique économique. Il s'inscrit dans une reconfiguration géographique des activités pétrolières nationales qui bouscule les équilibres régionaux établis.

Les sources gouvernementales contactées par Jeune Afrique confirment que cette dimension géopolitique interne complique considérablement la mise en œuvre de la stratégie de diversification de la SNH, pourtant nécessaire à la sécurité énergétique nationale.