La première session ordinaire 2016 du Parlement bicaméral est prévue en mars au Cameroun. Mais le rendez-vous habituel pourrait bien être bousculé par un calendrier politique qui s’accélère au fil des jours, marqué par la logique de l’organisation d’une élection présidentielle anticipée dont tout indique qu’elle se tiendra avant la fin de l’année en cours.
Selon les informations relayées par le journal La Météo en kiosque ce lundi 8 février 2016, l’Assemblée nationale et le Sénat devraient être convoqués en session extraordinaire en ce mois de février, avant d’embrayer sur la session «normale». «Le principe de la présidentielle anticipée étant davantage évoqué, il est question de se mettre à jour sur le plan institutionnel avant le lancement des hostilités», explique un haut dignitaire du régime sous le sceau de l’anonymat. Ladite «mise à jour» implique selon le journal essentiellement la modification de la Loi fondamentale dans le sens d’une possibilité légale d’organiser des élections présidentielles anticipées. Un amendement constitutionnel ouvrira opportunément la voie à cette éventualité, apprend-on.
En plus, le journal indique que la révision de la Loi fondamentale pourra consacrer un raccourcissement du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, un bail par ailleurs limité à deux mandats. Elle devrait aussi introduire le poste de vice-président de la République, en charge d’assurer l’intérim en cas de vacance à la tête de l’État pour cause de décès, de démission ou d’empêchement. L’on pourrait également voir l’âge de vote passer de 20 à 18 ans. Une approche elle aussi objet de vifs débats au sein des écuries politiques, et qui en plus a l’avantage de doper potentiellement le corps électoral dont les opérations d’enrôlement sont peu satisfaisantes.
Avec cette évolution, jugée «plus que probable» par des «sources sérieuses» du journal, la mécanique se mettrait ainsi en place pour le scrutin présidentiel anticipé. L’échéance normale étant prévue pour 2018.