Le ministre des Finances Louis Paul Motaze
L’Assemblée nationale a adopté ce 18 novembre 2025 le projet de loi rectificatif portant révision du budget de l’État du Cameroun. Cette révision intervient dans un contexte de baisse des recettes pétrolières et d’augmentation des besoins de financement public.
Le budget global s’établit désormais à 7 735,9 milliards de FCFA, soit une augmentation de 418,2 milliards par rapport aux prévisions initiales.
Recettes
Les recettes internes et dons enregistrent une baisse de 113,3 milliards de FCFA.
Les recettes pétrolières chutent à 641,5 milliards de FCFA, soit une diminution de 93,3 milliards, en raison du recul du prix du baril, de la baisse de la production et du renforcement du dollar.
Les recettes douanières et fiscales connaissent également un léger repli.
Dépenses
Les dépenses augmentent de 82,8 milliards de FCFA pour atteindre 5 646,14 milliards, répartis comme suit :
– 50 milliards supplémentaires pour les biens et services ;
– 54 milliards pour les investissements de l’État, dont SODECOTON et les voiries urbaines ;
– 11 milliards pour les subventions et transferts ;
– une réduction de 20 milliards sur les dépenses de personnel ;
– une baisse de 65 milliards sur les investissements extérieurs.
Déficit et financement
Le déficit budgétaire s’élève désormais à 303,9 milliards de FCFA.
Les besoins de financement atteignent 2 326,5 milliards, incluant notamment le remboursement de la dette et l’apurement des arriérés.
Sources de financement mobilisées
Pour couvrir ces besoins, l’État s’appuie sur plusieurs leviers :
– 775 milliards issus des prêts projets ;
– 214 milliards provenant des appuis budgétaires ;
– 217,4 milliards en financements exceptionnels ;
– 350 milliards via les titres publics ;
– 440,1 milliards issus du financement bancaire ;
– 330 milliards provenant d’un nouvel emprunt extérieur.
À travers cette révision, le Gouvernement affirme son engagement à maintenir la stabilité financière, soutenir les priorités nationales et assurer une gestion rigoureuse des ressources publiques.