Le soldat Sébastien Sipakam du 11ème bataillon d'appui (BA) promotion 2013, faisait partie du dernier contingent de soldats Camerounais déployés en République Centrafrique dans le cadre de la Mission des Nations Unis pour le maintien de la paix dans ce pays.
Sébastien Sipakam du 11ème bataillon d'appui (BA) promotion 2013 a été retrouvé mort le – septembre dernier, au dortoir en République Centrafricaine dans la localité de Pawa à 100 kilomètres de Bangui. Ce jeune soldat faisait partie du dernier contingent de soldats Camerounais déployés en Centrafrique dans le cadre de la Mission des Nations Unis (Minusca) pour le maintien de la paix dans ce pays confronté à une crise sociale. Selon certaines temoiganges, le jeune homme présentait un comportement inhabituel quelques jours avant la tragédie.
La veille de sa mort, il est resté connecté jusqu’au petit matin. Il aurait alors eu plusieurs conversations en ligne avec certains de ces proches et amis.
« La thèse du suicide semble privilégiée compte tenu de l’arme qu’il aurait utilisée. L’arme en question a la particularité de tirer en rafale. Ce qui signifie que lorsqu’on presse la gâchette plusieurs balles sortent au même moment. L’arme de marque Ak47 est pourvue de deux sélectionneurs de tir. Dans le cas précis c’est le mode rafale qui a été utilisé. Ce qui pourrait justifier la présence de deux balles dans la tête du défunt », confie une source militaire.
Cependant cette analyse suscite encore de nombreuse interrogation au sein de l’opinion. « S’il s’agit bien d’un suicide, qu’est ce qui pourrait bien pousser à un tel acte ? Lorsqu’on sait que le traitement salarial des soldats camerounais qui sont déployés en Centrafrique est correct. Ils sont même enviés par leurs collègues présents sur d’autres fronts Souffrait-il de problèmes psychologiques ? » S’interroge l’opinion.
La Mission des Nations Unies en Centrafrique a ouvert une enquête qui permettra de déterminer les véritables circonstances de son décès. A cet effet, une délégation de la Minusca s’est rendue à Pawa, le lieu du drame, pour faire la lumière sur la mort de ce jeune camerounais.
La Centrafrique peine à sortir du conflit commencé avec le renversement en 2013 du président François Bozizé par l’ex-rébellion de la Séléka, entraînant une contre-offensive des milices anti-balaka, et ce, malgré l'intervention de la Mission des Nations unies en Centrafrique avec quelque 12 500 hommes.