RDPC: c'est confirmé pour Samuel Eto'o, meilleur élève de Paul Biya

Eto'o Biya CAF Image illustrative

Tue, 26 Aug 2025 Source: www.camerounweb.com

L'analyste politique dénonce une stratégie d'élimination préventive des concurrents à la tête de la FECAFOOT et établit un parallèle avec les méthodes du parti au pouvoir.

Invité sur le plateau d'Info TV, l'analyste politique Bleriot Nyemeck a livré une sortie au vitriol sur la gestion actuelle de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) et les méthodes employées par son président, Samuel Eto'o. Selon lui, la crispation manifeste du ministre des Sports, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, ne serait pas anodine.

Nyemeck estime que le ministre est « gêné de voir comment Samuel Eto'o procède exactement comme le parti au pouvoir ». L'ancien capitaine des Lions Indomptables, affirme-t-il, serait déjà tourné vers la préparation de sa réélection à la tête de l'instance faîtière du football camerounais.

« En réalité, Samuel Eto'o est en train de préparer sa réélection et il prend la peine d'éliminer tous ses concurrents à l'avance, comme le RDPC l'a fait avec Maurice Kamto et le Pr Jean Bahebeck », a lancé l'analyste politique, établissant un parallèle saisissant avec les pratiques politiques nationales.

Selon l'analyste, les récents changements de statuts au sein de la FECAFOOT s'inscrivent dans cette logique. « Quand vous observez comment Eto'o modifie les textes et fabrique ses propres règles, c'est une stratégie claire pour écarter toute candidature gênante au moment venu », poursuit-il.

Ces modifications institutionnelles seraient donc perçues comme un moyen de verrouiller l'accès à la présidence fédérale, anticipant ainsi d'éventuelles candidatures concurrentes lors des prochaines échéances électorales.

« Il suit minutieusement les traces de son père »

Pour Bleriot Nyemeck, cette méthode politique rappelle directement celle du président Paul Biya, en place depuis plus de 40 ans : « Samuel Eto'o fait exactement comme son père, il suit minutieusement ses traces. C'est tout cela qui énerve Mouelle Kombi. »

Cette comparaison audacieuse suggère une reproduction des mécanismes de perpétuation au pouvoir observés dans la sphère politique nationale, transposés cette fois dans l'univers du football camerounais.

Cette analyse jette une lumière nouvelle sur les tensions persistantes entre le ministère des Sports et la FECAFOOT. Les frictions observées ces derniers mois entre les deux institutions prendraient ainsi une dimension plus profonde, dépassant les simples questions de compétences administratives pour toucher aux méthodes de gouvernance et de conservation du pouvoir.

Les déclarations de Bleriot Nyemeck risquent d'alimenter davantage le débat autour de l'avenir du football camerounais et de questionner la nature démocratique des instances dirigeantes du sport roi au Cameroun. Reste à savoir si cette sortie médiatique influencera les relations déjà tendues entre les différents acteurs du football national.

Source: www.camerounweb.com