REVALATION : au Cameroun, Samuel Eto’o a sauvé sa peau, pas Rigobert Song

Après l'élimination décevante des Lions indomptables en huitièmes de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto'o, a annoncé des changements majeurs au sein de l'équipe nationale.

Dans un entretien accordé à France 24, Eto'o a souligné que les objectifs fixés pour la compétition n'avaient pas été atteints, conduisant à une réévaluation du personnel technique. Ainsi, Rigobert Song, le sélectionneur national, ne continuera pas dans ses fonctions, son contrat expirant le 28 février.

Bien que l'annonce ait été faite publiquement par Eto'o lui-même avant l'officialisation de la Fecafoot, elle n'était pas inattendue. Les résultats de Song avant la CAN, avec seulement six victoires en 23 matchs et une élimination précoce lors de la Coupe du Monde 2022, avaient suscité des doutes quant à sa capacité à diriger l'équipe nationale.

Malgré cela, Eto'o a exprimé sa gratitude envers Song pour son dévouement envers la nation, soulignant son passé en tant que capitaine de l'équipe nationale lors de deux victoires à la CAN. Cependant, le limogeage de Song s'inscrit dans la logique du "fusible", une pratique courante dans le monde du sport où les entraîneurs sont souvent les premiers à être tenus responsables des performances insatisfaisantes de l'équipe.

En ce qui concerne le remplacement de Song, aucune décision définitive n'a encore été prise, bien que des discussions soient en cours pour trouver un nouveau sélectionneur avec une expérience significative. Eto'o a souligné l'importance de l'approbation du président Paul Biya dans le processus de sélection, illustrant ainsi l'influence de la politique sur le football camerounais.

Cette décision de la Fecafoot suscite des interrogations sur l'avenir de l'équipe nationale et la gouvernance future de l'organisation. Bien que des rumeurs aient circulé sur les ambitions politiques d'Eto'o, l'ancien international a déclaré qu'il n'avait jamais envisagé de devenir chef d'État au Cameroun, mettant ainsi fin aux spéculations sur ses aspirations politiques.