Jean-Claude Ayem est sans doute l’un des Conseillers les plus influents autour de Paul Biya. Dans l’ombre du président camerounais, il a la lourde tâche d’apurer une dette qui dépasse les 16 millions d’euros à Camair-co où, il a été nommé à la présidence conseil d’administration de cette compagnie. Jeune Afrique livre d’autres confidences sur ce personnage hors pair, notamment ses relations avec Ngoh Ngoh.
« Ces dernières années, Jean-Claude Ayem ferait quasiment figure de super-ministre de l’Économie et des Finances, faisant de l’ombre à des personnalités comme Louis-Paul Motaze ou Alamine Ousmane Mey, qui se trouvent parfois réduits à appliquer – sur instructions du chef de l’État – des orientations qu’il a décidées. Depuis le secrétariat général, il a ainsi piloté en sous-main les dossiers de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN) et du Covid-19. Il a aussi été appelé à la rescousse pour administrer des entreprises publiques en tant que président du conseil (la compagnie aérienne Camair-Co et la centrale hydroélectrique de Nachtigal) ou « simple » membre (la Sonamines ou encore l’opérateur Camtel) », rappelle Jeune Afrique.
« Entorse à son habituelle discrétion, son nom a récemment été cité dans les enquêtes judiciaires entourant la gestion des fonds liées à la gestion de la pandémie de Covid-19. Comme nombre d’autres ministres, il a été entendu par les enquêteurs sans que cela n’augure forcément de poursuites judiciaires à venir. « Nous l’avons entendu comme témoin, en tant que principale autorité technique du dossier depuis le secrétariat général de la présidence », confirme une source proche de l’enquête. L’économiste doit-il craindre de sortir de l’ombre ? « Comme il est un cadre important du secrétariat général, il pâtit forcément du climat délétère autour de Ferdinand Ngoh Ngoh« , juge un proche.
« C’est une tour de contrôle dans le secteur de l’économie et des participations de l’État. Dans les conseils d’administration, il est donc vu comme l’œil de Paul Biya mais aussi de Ferdinand Ngoh Ngoh », analyse un proche d’Etoudi. En poste depuis 2011 en tant que secrétaire général de la présidence, Ngoh Ngoh s’est en effet bien gardé de l’écarter. « Tout puissant soit-il, il a compris qu’il fallait composer avec Ayem et qu’il valait mieux être son allié », sourit un ami de l’économiste. Et d’ajouter : « C’est l’un des hommes en qui Paul Biya a toute confiance. Tant que cela durera, il restera intouchable. » Et le Mont-Fébé conservera son plus fidèle client », précise le journal