REVELATION : des puissants ministres de Biya cité dans un sale dossier d’argent

Paul Biya et ses collaborateurs

Wed, 7 Jun 2023 Source: www.camerounweb.com

Le lanceur d’alerte Boris Bertolt révèle dans un nouveau dossier qu’une réunion se tient au siège du Ministère de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, présidée par la coordonnatrice intérimaire du Projet d'Appui au Développement de l'Enseignement Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l'Emploi. Les ministères de l'Enseignement Secondaire et de l'Emploi et de la Formation Professionnelle ont organisé un hold-up, suscitant des interrogations quant à leur légitimité. Une réunion future est annoncée avec les responsables techniques du projet et la Banque Mondiale. Les ministères remettent en question la validité d'une lettre d'observation émise par la coordonnatrice générale du projet. Le PADESCE s'apprête à financer des formations, mais des doutes subsistent quant à la légitimité des actions entreprises. Une question se pose également sur le rôle de la Banque Mondiale dans cette situation.

« Lundi 29 mai 2023. La « Nouvelle coordonnatrice Générale » du Projet d’Appui au Développement de l’Enseignement Secondaire et des Compétences pour la Croissance et l’Emploi, par intérim, préside une réunion au siège du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, dans ses locaux. Les collaborateurs sont là, les services financiers semblent à l’aise. La réunion suit son court, sur la table, le Dr Paulette Marceline Bayiha. Les services fiduciaires y vont à cœur joie. Le Responsable Administratif et Financier affiche le meilleur sourire de sa vie. Il semble avoir eu la tête du CG comme ils l’appellent là-bas.Dans la foulée, une prochaine réunion est annoncée avec les TTL, responsables techniques du Projet auprès de la Banque Mondiale », a-t-il annoncé

Boris Bertolt va plus loin. « C’est que, depuis la fin de semaine dernière, le Hold Up est organisé par les ministères des Enseignements Secondaires (MINESEC) et celui de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP). Dans un message partagé au personnel de l’Unité de Coordination du PADESCE.Ce message, a laissé certains pantois. Mais ils ont participé à la réunion. En attendant celle annoncée par la « Coordonnatrice Générale » par intérim, dame Diamant Magloire Mbenoun par ailleurs Conseiller Technique au MINEFOP. Une réunion qu’elle annonce avec la Banque Mondiale de qui elle aurait reçu l’accord tacite de suivre le plan ministériel.Dans le document conjointement signé par les deux ministres, l’on peut clairement lire que tout est parti d’une lettre d’observation de Madame le Coordonnateur Général PADESCE, Dr Paulette Marceline Bayiha , adressée au Responsable Administratif et financier (RAF).

Cette action est menée au moment où le PADESCE s’apprête à financer des formations dans les domaines des Enseignements Secondaires et du Développement des Compétences. Une dizaine d’appels d’offres a été publiée dans le quotidien public, Cameroon Tribune.

Il faut tout de même se poser quelques questions. Que vaut cette lettre ? Dans un contexte où le MINEPAT est le signataire du contrat de commun accord avec la Bailleur de fonds ? Ne doivent-ils pas être associés à cette démarche ? », a-t-il précisé.

« Dans la lettre des ministres, ils disent ne pas pouvoir évaluer la « limogée » parce qu’ils ne l’ont pas nommé. De quel argument administratif s’agit-il ? Pour faire un audit, doit-on être celui qui a nommé les responsables? Dans les procédures, comment se déroule le recrutement d’un Coordonateur Génréal d’un Projet financé par la Banque Mondiale ?

Dans une relation professionnelle entre un responsable et son collaborateur, les maîtres d'ouvrage doivent-ils intervenir s’ils n(ont pas directement intérêt ? Sont-ils manipulés par des individus tapis dans l'ombre, qui lorgnent le projet pour leurs intérêts égoïstes ? Le COPIL a-t-il regardé le contrat de travail de la Coordonnatrice, pour s'assurer du lien de subordination (vis-à-vis du bailleur ? De l'emprunteur (représenté par le MINEPAT) ou du COPIL ?

Il y a plusieurs jours encore, un rapport faisait état de ce que le Cameroun n’arrivait pas à consommer 25% des crédits à lui alloués par la Banque Mondiale à travers ses projets. Ce Hold-Up, à qui profite-il ? Que dit la Banque Mondiale ? », se questionne le lanceur d’alerte.

Source: www.camerounweb.com