Manaouda Malachie
Le membre du gouvernement a commis un opuscule qui comporte 200 citations du président de la République et dont il suggère qu’au bout de la lecture, on peut saisir la cohérence de son discours et son ancrage dans la réalité quotidienne.
Le membre du gouvernement a commis un opuscule qui comporte 200 citations du président de la République et dont il suggère qu’au bout de la lecture, on peut saisir la cohérence de son discours et son ancrage dans la réalité quotidienne. 27 octobre dernier, le Dr MANAOUDA Malachie, ci-devant ministre de la Ré publique, a dédicacé son ouvrage dont le titre est « Les 200 plus belles citations de Paul BIYA ». Cet opuscule en format « poche » de 208 pages a été imprimée par JAEgroup àYaoundé, en octobre 2023. Il coûte le surprenant prix de 10 000 FCFA. Inutile de dire que la cérémonie de dédicace de cet ouvrage était très courue, probablement en raison de l’auteur de l’ouvrage, qui est un membre du gouvernement, mais aussi et surtout à cause de l’objet de son objet qui est le discours du président de la République si ce n’est Paul BIYA lui-même. Évidemment lesinvitésse le sont arrachés comme des petits pains. L’ouvrage du Dr MANAOUADA est, comme l’indique son titre, une compilation de 200 de ce que l’auteur considère comme « les plus belles citations de Paul BIYA », chacune des citations occupant une page. On L e 27 octobre dernier, le Dr MANAOUDA Malachie, ci-devant ministre de la Réobservera qu’il n’y a pas de la part de l’auteur un effort de classement parthèmes, ni par années. Par ailleurs, c’est tantôt le président de la République qui parle, tantôt, le président national du RDPC. On peut regretter le fait qu’il n’existe aucun effort de contextualisation de ces citations, en dehors des dates, qui aurait pu leur apporter de la valeur ajoutée. Mais le mérite de l’ouvrage est déjà d’exister. Selon son auteur, « l’idée de départ de ce livre est de saisir la ligne directrice de la parole présidentielle, sa progression et son adaptation au temps, aux circonstances, aux lieux et à l’auditoire ». MANAOUDA Malachie dit avoir revisité les discours, interviews et déclarations énoncés par le président de la République depuis le 6 novembre 1982 « afin d’appréhender le fil rouge d’une parole qui ne vieillit pas, traverse les générations sans prendre une ride ». Il dit en avoir tiré avec « une subjectivité assumée » 200 citations qui luisemblent traduire « la dimension d’homme d’État, d’idéologue autant que d’homme d’action, de leader et d’orateur hors pair ». MANAOUDA Malachie ne tarit pas d’éloges à l’endroit de Paul BIYAqu’il qualifie de « redoutable homme politique,sans doute le plus doué de sa génération, en Afrique et dansle monde ». Un homme qui « dirige le Cameroun d’une main assurée, d’un esprit éclairé et d’un grand cœur pendant 41 ans, avec une adresse inégalée et un doigté jamais pris à défaut ». Pour le ministre Manaouda, « à l’épreuve du pouvoir, le président Paul BIYA s’est révélé, s’est transfiguré et a habité sa fonction à travers un registre discursif souvent présenté comme énigmatique ».Ilrelève que le présidentBIYAa « le souci d’être intelligible, lisible et explicite dans ses communications ».Il trouve que « ses discours sont des indices, autant de pierres blanches qui mènent tout droit dansl’antre de sa pensée, de ses convictions, de ce en croit il croit fondamentalement et résolument ». L’auteur est convaincu que « tout est dans les discours, déclarations et interviews que le président de la République du Cameroun. Paul BIYA, a disséminés tout le long de sa riche et brillante carrière ». Il soutient que « sa pensée politique est expliquée par lui-même, avec une pertinence que les années qui passent rendent savoureuse ». Publié à la veille de la célébration du 41ème anniversaire de l’accession du président Paul BIYA à la magistrature suprême du Cameroun, l’ouvrage de MANAOUDA Malachie apparait malgré tout comme une contribution intéressante à la documentation du discours, et don à la compréhension de la pensée et de l’action politique de l’homme du 6 novembre 1982.
