Samuel Eto'o et Paul Biya
Les récentes déclarations de Clémence Deffo du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et de Valère Bessala, leader du parti Jouvence, soulèvent des questions sur l'utilisation du football comme instrument de distraction politique au Cameroun.
Lors de son intervention dans l'émission ÉQUINOXE SOIR, Clémence Deffo a lancé une accusation directe envers le parti au pouvoir, le RDPC : "Pour distraire les Camerounais, le RDPC cherche une influenceuse par ci, le football par là. Plus les Camerounais se concentrent sur cette histoire de ballon, plus ils sont embobinés."
Cette affirmation fait écho aux propos tenus par Valère Bessala lors de l'émission Cartes sur tables sur STV. Bessala a suggéré que l'élection de Samuel Eto'o à la tête de la FECAFOOT en 2022 était orchestrée par le régime en place : "On savait que rien que par son nom, il peut distraire le Cameroun pendant 4 ans et Biya dormir tranquillement."
Selon Bessala, la popularité d'Eto'o est devenue une source de préoccupation pour le pouvoir en place. Il affirme que l'État tente de s'assurer qu'Eto'o ne puisse pas devenir un challenger potentiel pour la présidence de la République.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions entre la FECAFOOT et le ministère des Sports, alimentant les spéculations sur les enjeux politiques qui sous-tendent la gestion du football camerounais.
Il est à noter qu'Eto'o lui-même a récemment nié toute ambition présidentielle, déclarant que cette idée ne lui avait jamais effleuré l'esprit.
Ces allégations soulèvent des questions importantes sur l'instrumentalisation potentielle du sport à des fins politiques au Cameroun, et sur la place du football dans le débat public national. Elles mettent en lumière les complexités des relations entre sport, politique et société dans le pays.
Alors que le football reste un sujet de passion nationale, ces discussions rappellent l'importance de maintenir un regard critique sur son rôle dans la vie politique et sociale du Cameroun.
