Selon un article de Jeune Afrique, une plainte a été déposée contre le soldat camerounais John Ewome Ekobo, dit Moja Moja, au Tribunal militaire de Yaoundé le 12 juillet 2022. Cette plainte fait suite à de multiples dénonciations d'organisations de défense des droits de l'homme et à une vidéo dans laquelle Moja Moja exerce des violences sur une femme enceinte qu'il accuse d'être la compagne d'un séparatiste.
Le soldat a été assigné en justice pour « abus de fonction », « torture », « arrestation », « séquestration » et « menaces sous conditions » contre des civils. Les forces de défense ont également ouvert une enquête sur les agissements de Moja Moja, qui a été convoqué à plusieurs reprises par le commandement pour expliquer son comportement. Cependant, il n'a pas jugé nécessaire de se présenter, ce qui a entraîné une suspension de solde.
Malgré cela, Moja Moja a continué à défier sa hiérarchie, ce qui a conduit les autorités à émettre l'ordre de son arrestation. Il a été interrogé une première fois par les services de la cellule anti-terroriste du BIR, situé à la base de Man'o War Bay à Limbé, puis transféré à Yaoundé le 14 mai. Il a été placé en garde à vue dans les locaux du Secrétariat d'État à la défense (SED), où une enquête a immédiatement été ouverte.
Les déclarations de Moja Moja peuvent-elles être crédibles dans ces circonstances ? Selon Jeune Afrique, l'affaire a été prise au sérieux à Yaoundé, ce qui a conduit à son arrestation et à l'ouverture d'une enquête. Il reste à voir quelles seront les conséquences de cette affaire pour le soldat camerounais.