Rapport accablant d’Amnesty: la réaction sèche de Issa Tchiroma

Issa Tchiroma Ambazonie La crise anglophone dure et continue de faire des victimes.

Mon, 18 Jun 2018 Source: L'Essentiel N°169

En réaction au rapport 2017-2018 d’Amnesty International, le ministre de la Communication qualifie les allégations de l’ONG de « grossiers mensonges » face aux accusations portées sur l’armée camerounaise.

Au cours d’une conférence de presse le 14 juin dernier, le ministre de la Communication à relever que l’ONG Amnesty International a publié une fois de plus un rapport à charge contre le Cameroun et son armée, dans le cadre de la situation sécuri- taire qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

« L’édition 2017-2018 du rapport d’Amnesty International est entachée de grossiers mensonges, de déductions hâtives, de manœuvres diffamatoires inadmissibles, qui s’inscrivent dans une stratégie de harcèlement et de déstabilisa- tion de notre pays dans la lutte qu’il mène contre le péril terroriste », a-t-il souligné d’entrée de jeu.

Avec désolation, il a une fois de plus décrit le contexte de la situation qui prévaut dans les régions anglo- phones du Cameroun : « La raison en est que la situation sur le terrain est aux antipodes de ce que décrit Amnesty International. De fait, poursuit-il, dans ces deux régions de notre pays, des bandes terroristes se réclamant des mou- vements sécessionnistes et bénéficiant d’importants soutiens à l’étranger, ont décidé de répondre à l’offre de dialogue faite par le chef de l’État par la violence, le crime, la destruction de biens et d’édi- fices publics, les enlèvements suivis d’as- sassinats et de demandes de rançons, et par toutes autres formes d’actes barbares préjudiciables à la paix et la sécurité des populations. »

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Sur le contenu du rapport, le MIN- COM a indiqué que c’est l’illustration de la « mauvaise foi manifeste de nos procureurs de circonstance. Selon Amnesty International en effet, les forces de défense et de sécurité du Cameroun se sont rendues coupables de graves exactions dont les unes, pour ne prendre que celles-là, ont visé les populations civiles de la localité de Dadi dans la région du Sud-ouest. »

Il a expliqué ce qui s’est réellement passé à Dadi point d’ancrage du rap- port querellé. « Ce qui s’est réellement déroulé dans cette localité et qui ne pouvait échapper à aucun observateur, c’est que les populations de Dadi avaient été prises en otage par des bandes de terroristes qui les avaient réduits à l’esclavage pendant plusieurs jours et installés leur base sur ces lieux. »

Après ces précisions, Issa Tchiroma est passé aux annonces. La première informe l’opinion publique que le président de la République, vient d’instruire la mise en œuvre d’un plan national de solidarité à l’endroit de nos compatriotes des régions concernées. La deuxième parle d’une mission gouvernementale qui ira à la rencontre de nos compatriotes réfugiés au Nigeria afin de créer des conditions de leur retour dans leurs localités respectives.

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S’exprimant devant la presse le 15 juin au sortir de la prière solennelle de l’Aïd El Fitr, le ministre Issa Tchiroma a réitéré son propos de la veille en ajoutant que les sécessionnistes doivent déposer les armes et demander pardon à la Nation.

Source: L'Essentiel N°169