La région de l'Extrême-Nord du Cameroun est le théâtre de violences et d'attaques récurrentes perpétrées par des groupes armés depuis plusieurs années. Un rapport conjoint publié le 5 octobre par l'Action pour le respect des droits de l'homme et la dignité humaine (Ardhu) et l'Association d'appui au progrès et au développement (Aspde) met en lumière la gravité de la situation.
Selon ce rapport, rien qu'en septembre 2023, l'Extrême-Nord a enregistré 21 incidents violents qui ont causé la mort de 41 personnes, blessé 26 autres et conduit à l'enlèvement de 6 personnes par des groupes extrémistes. Les attaques sont perpétrées par des groupes armés non étatiques tels que Boko Haram, JAS, et Iswap, en plus des conflits intercommunautaires et du crime organisé.
La situation dans cette région est préoccupante, avec une sécurité constamment remise en question, ce qui entraîne des violations massives des droits de l'homme. Les associations Ardhu et Aspde exhortent les autorités publiques à renforcer les dispositifs militaires dans les zones vulnérables aux incursions des groupes armés. Elles appellent également à l'augmentation des effectifs des forces de sécurité dans les départements frontaliers du Nigéria.
De plus, ces organisations de la société civile demandent le renforcement des compétences des comités de vigilance par le biais de formations et de soutiens matériels et financiers. Elles soulignent l'importance de la collaboration entre la population et les forces de défense et de sécurité pour signaler toute activité suspecte au sein des communautés.
La situation dans l'Extrême-Nord du Cameroun demeure préoccupante, et des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger la population et restaurer la sécurité dans la région.