Accusé d’avoir couché avec sa propre fille
Après son passage devant le procureur de la République du tribunal de Première instance de Mfou, l’artiste accusé d’inceste a été renvoyé à la Légion de gendarmerie du Centre. Le procureur demande plus d’éléments dans le dossier et une plainte d’un parent.
Un statut quo c’est ce qu’il résulte du passage de l’artiste musicien accusé d’inceste Saint Desir Atango devant le Procureur de la République du Tribunal de première instance de Mfou dans le département de la Mefou et Afamba, au cours de la journée du 02 juin 2025. C’est dans les coups de 8h du matin que l’artiste a été conduit dans cette institution judiciaire par les éléments de la légion de gendarmerie du Centre où il est en détention. Toutefois, cette entrevue, ne va pas se dérouler de façon fluide. En cause, les multiples refus des avocats sollicités par ce dernier. Il faudra attendre que son avocat en provenance de Yaoundé parvienne au tribunal pour que la comparution avance.
Soit fait retour
Au bout d’une journée d’attente, c’est un soit fait retour qui tombe. Le procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Mfou a en effet demandé que le musicien soit renvoyé à la légion de gendarmerie du Centre pour la poursuite des investigations. Et ce Conformément aux dispositions de l’article 360 du Code de procédure pénale. Un article qui dispose que : « Indépendamment des peines prévues aux articles 346 (3) et 347 (1), est puni d'un emprisonnement d’un à trois ans et d'une amende de 20.000 à 500.000 francs celui qui a des rapports sexuels : a) Avec ses ascendants ou descendants légitimes ou naturels, sans limitation de degré ; b) Avec ses frères ou sœurs légitimes ou naturels, germains, consanguins ou utérins. (2) Hors les cas de concubinage notoire ou de mariage incestueux, la poursuite ne peut être engagée que sur la plainte d'un des parents par le sang sans limitation de degré ». En d’autres termes est notamment attendue par la juridiction, une plainte de l’un de membres de la famille et une nouvelle audition des filles de l’artiste. Pour rappel, c’est la semaine dernière que l’affaire a été connue du grand public.
Sur sa page Facebook, Saint Desir Atango après une audition résultant d’une plainte de la mère de ses deux filles, confirme entretenir des relations sexuelles avec elles. « Les rapports sexuels entretenus avec mes propres filles et moi ont été consentants, jusqu’à ce que leur mère intervienne, pour les enlever. Elle a réussi avec l’une, la faisant quitter la maison en 2022. Aujourd’hui, parce que celle qui est restée avec moi a refusé que j’appelle sa mère, pour lui annoncer la naissance de l’enfant, mon ex a menti que ma fille aînée (ingénieur en assainissement), âgée de 31 ans, avec qui j’ai eu un petit garçon qui n’est âgé que d’un mois, est séquestrée », écrit Saint Desir Atango.
Pour justifier cet acte contre nature, le musicien qui se revendique notamment bouddhiste assure que : « Pour libérer l'Afrique (notre devoir), il faut se tirer des pièges contenus dans plusieurs dogmes religieux. Tout ce que les religions impérialistes interdisent n'est pas toujours mauvais. Il y a des interdictions faites exprès par le colon, pour maintenir nos peuples dans un statut d'esclavage ». Une version que corroborent pour le moment les filles de l’artiste musicien.