Rebelles du M23 en RD Congo : grande menace sécuritaire dans l'Est

Aucun groupe n'a été aussi important que le M23

Wed, 1 Jun 2022 Source: www.bbc.com

Les groupes rebelles et les conflits violents dans l'est de la République démocratique du Congo sont alimentés par ses vastes richesses minérales, et aucun groupe n'a été aussi important que le M23.

Le M23 tire son nom d'un accord de paix signé par le gouvernement de la RD Congo et une ancienne milice pro-tutsie le 23 mars 2009.

Le groupe tutsi accusait depuis longtemps le gouvernement congolais de marginaliser la minorité ethnique tutsie du pays et souhaitait combattre une milice à majorité hutue basée en RD Congo, appelée FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda).

La RD du Congo et le Rwanda ont alors échangé des accusations pour savoir qui était derrière tel ou tel groupe, ce qui a provoqué des tensions entre les deux voisins.

Le M23 a été chassé de la RD Congo en 2013, mais ses combattants sont maintenant de retour. Les affrontements avec l'armée congolaise ont repris et les rebelles ont pris des positions stratégiques dans la province du Nord-Kivu.

Les rebelles du M23 sont les enfants de communautés parlant le kinyarwanda, dont beaucoup se sont déplacés au Rwanda au cours des deux dernières décennies avant d'y revenir, explique Samba Cyuzuzo de la BBC.

Mais "ils ont toujours été là, car à l'époque des royaumes, cette région était considérée comme faisant partie du Rwanda avant l'arrivée du colonialisme", explique-t-il.

Que veulent donc les combattants du M23 ? Pour Samba Cyuzuzo, cela se résume à deux choses : une garantie d'emploi et une garantie de paix :

Ils veulent des emplois en RD Congo et ils veulent être enrôlés dans l'armée, promise dans un récent accord de paix.

Ils veulent que le gouvernement combatte les groupes rebelles étrangers qui s'en prennent à la communauté tutsi de langue kinyarwanda en RD Congo, afin de pouvoir ramener leurs proches, qui vivent dans des camps de réfugiés au Rwanda et en Ouganda, pour qu'ils puissent vivre en sécurité.

Source: www.bbc.com